Elle est la dernière à s’avancer à la barre du tribunal de Vannes ce jeudi 4 décembre. Comme nombre d’avocats avant elle, Nathalie Ferreira tient à plaider, une dernière fois, devant la cour criminelle du Morbihan pour l’épilogue du procès de Joël Le Scouarnec.
Le 28 mai 2025, l’ex-chirurgien a été condamné à vingt ans de réclusion pour des viols et des attouchements sur 299 victimes commis dans des cliniques où il exerçait entre 1989 et 2014. L’éprouvant procès avait duré plus de trois mois. Désormais, il reste à statuer sur les dommages et intérêts dus aux victimes. Nathalie Ferreira en parle comme d’une « juste compensation ». « Le dédommagement de la souffrance », grimacent certains. « Quel montant face à la douleur ? Ces indemnisations n’effaceront rien. Elles relèvent néanmoins d’une question de respect et de dignité pour nos clients », a clamé Francesca Satta, avocate d’une dizaine de parties civiles, lors de la première audience sur intérêts civils, lundi 3 novembre.
Devant une salle aux bancs de plus en plus clairsemés, les avocats se relaient pour plaider les yeux plantés dans ceux d’Aude Burési, la présidente de la cour criminelle du Morbihan. Lors du procès, ils avaient surtout cherché le regard de Joël Le Scouarnec pour le confronter. Mais le « diable en blouse blanche » comme l’avait qualifié l’avocat général, est absent. Il n’a pas souhaité assister à ces ultimes audiences. Le tribunal doit se contenter du souvenir de son souffle de voix reconnaissant les faits, arguant ne pas se souvenir des agressions qu’il avait pourtant consignées dans des carnets avant de souhaiter aux victimes de se reconstruire.
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