À près de dix jours de l’élection présidentielle en Centrafrique qui aura lieu en même temps que des municipales, des régionales et des législatives, l’opposant Martin Ziguélé, qui appelle à boycotter le scrutin, dénonce les manœuvres et les fausses informations dont lui et son parti, le Mouvement de libération du peuple centrafricain (MLPC), font l’objet.
Le dernier exemple en date remonte à ce lundi 15 décembre avec la publication d’un article sur le site d’information Ndjoni Sango qui affirme que celui-ci a, dans un audio diffusé par RFI, appelé ses militants à voter pour Faustin-Archange Touadéra, le président sortant qui brigue un nouveau mandat, lors du scrutin du 28 décembre.
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Alors qu’aucun membre de la rédaction de RFI n’a traité un tel sujet, le président du MLPC dément pour sa part catégoriquement cette information et dénonce un mensonge grossier. « C’est une manipulation de l’opinion centrafricaine : le pouvoir tente désespérément de fausser le jeu électoral en inventant des soutiens politiques. Le MLPC fait partie du Bloc républicain pour la défense de la Constitution (BRDC) du 30 mars 2016 et estime que le président Touadéra ne doit pas être candidat [à cette présidentielle] parce qu’il a été élu sous la Constitution de 2016 selon laquelle il a déjà fait ses deux mandats. Sa participation à ces élections est donc un coup d’État constitutionnel », fustige Martin Ziguélé qui maintient par ailleurs son appel au boycott du scrutin.
« En tant que membre du BRDC, en tant que porte-parole du BRDC, je ne peux que m’incliner devant la décision prise par le congrès du parti qui a dit que nous ne participerons pas à ces élections. Et si nous ne participons pas ces élections, ce n’est surtout pas pour soutenir Faustin-Archange Touadéra », a-t-il ajouté.
Principale plateforme d’opposition de Centrafrique, le BRDC avait annoncé au début du mois d’octobre qu’il ne prendrait pas part au quadruple scrutin du 28 décembre, accusant le pouvoir de verrouiller le processus électoral.
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