À l’issue de sa rencontre avec son homologue ukrainien à Mar-a-Lago, en Floride, dimanche 28 décembre, le président des États-Unis peut se vanter de l’avoir une fois de plus pris au dépourvu grâce à une nouvelle déclaration choc. En effet, rappelle le site de l’émission ukrainienne d’information TSN, “à l’occasion de la conférence de presse à la suite de sa discussion avec le président Volodymyr Zelensky, Donald Trump a affirmé que la Russie voulait que l’Ukraine réussisse”. “‘La Russie veut que l’Ukraine réussisse. Ça peut paraître un peu bizarre’, a expliqué Trump à Zelensky. ‘Le président Poutine est très sincère dans son souhait de voir l’Ukraine réussir’”, a ainsi lancé le locataire de la Maison-Blanche.
Ainsi que le souligne le quotidien britannique The Guardian, Volodymyr Zelensky a eu du mal à masquer son étonnement. Surtout que peu après, indique encore TSN, “Trump a précisé que le dictateur Poutine refusait de soutenir un cessez-le-feu pour permettre d’organiser un référendum en Ukraine”.
L’avion des négociations a peu de chances de décoller
Les propos du président américain suscitent une fois de plus un certain désarroi dans les médias ukrainiens. Sur le site de la chaîne de télévision Espresso, le journaliste et homme politique Mykola Kniajytskiy s’efforce de voir dans les déclarations de Trump la preuve que ce dernier “n’a pas de solution qui prévoit de ‘livrer’ l’Ukraine à la Russie”. La raison ? L’électorat même de Trump, soutient Kniajytskiy, qui indique que “selon un sondage réalisé en novembre dernier, 62 % des électeurs MAGA [Make America Great Again, le slogan du président américain] sont en faveur de l’Ukraine […] et 65 % sont convaincus que les Américains devraient aider l’Ukraine à consolider sa souveraineté”.
Également sur Espresso, l’analyste Viktor Chlintchak se montre beaucoup moins optimiste. De son point de vue, cet “avion des négociations a très peu de chance de décoller”. Tout d’abord parce qu’il est “surchargé (difficile de tenir le compte du nombre de plans de ce genre), il y a trop de parties prenantes qui ne souhaitent pas mettre fin aux hostilités et, surtout, il y a un passager VIP qui exige une attention toujours plus grande vis-à-vis de sa propre personne, au détriment de toute analyse de la réalité. Car à quoi bon analyser ce que dit un homme qui ne convoite que deux choses, à savoir, la gloire et l’argent ?”
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