La cohabitation entre chats n’est pas un long fleuve tranquille.
Territoriaux et à la recherche de tranquillité, ils n’apprécient pas toujours la compagnie de leurs congénères.
En établissant des règles qui respectent leurs besoins élémentaires, vous pouvez limiter les conflits entre vos animaux de compagnie.
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Animaux de compagnie
Vos chats se battent à la moindre occasion, se tendent des pièges et rivalisent pour avoir vos faveurs ou adoptent de mauvais comportements ? Lorsque la chamaillerie vire à la vraie bagarre et s’inscrit dans la durée, elle peut devenir stressante pour tous les membres du foyer. Avant que les conflits ne dégénèrent, voici quelques astuces pour les désamorcer et créer un climat plus harmonieux entre vos compagnons à quatre pattes.
Le territoire du chat, principale raison des conflits
En zone rurale, le territoire du chat adulte peut couvrir près d’un hectare autour de sa maison. En zone urbaine, le cercle se réduit à une centaine de mètres autour du domicile et, si le chat vit en appartement, la surface du logement correspond à son territoire. Il est découpé en trois zones : celle de repos, celle d’activité (chasse ou gamelle, jeux…) et la zone d’élimination (litière ou terrain propice à l’enfouissement discret des déjections). Plus qu’une simple superficie d’exploration, le territoire fait partie des besoins naturels du félin domestique, explique Le Mag du Chat. Lorsque plusieurs chats doivent se partager le même territoire, les frictions sont inévitables. Même s’il le connaît et vit avec lui, le chat peut ressentir la présence de son congénère sur son territoire comme une gêne, une intrusion, voire une menace. Certains animaux parviennent la plupart du temps à cohabiter pacifiquement, mais, en les observant de plus près, vous verrez qu’ils effectuent des rotations plus ou moins régulières, qu’ils s’évitent et se croisent seulement, plus qu’ils ne se côtoient véritablement. En cas de conflit ouvert ou larvé, vous pouvez attribuer à chacun un espace bien à lui en veillant à ce qu’il ait au moins un coin de repos, une zone d’activité et une zone d’élimination. Dans la mesure du possible, optez pour des pièces différentes ou installez les zones entre intérieur et extérieur.
Pourquoi l’accès aux ressources cristallise-t-il les conflits félins ?
Outre le respect de son territoire, d’autres besoins du félin sont des sources de conflits potentielles : nourriture, eau, activités (jeux, chasse, câlins…). Dans les situations les plus compliquées, un chat peut empêcher les autres d’y accéder, tout bonnement en bloquant l’accès à la gamelle ou en dévorant sciemment toutes les croquettes. Il peut aussi attaquer quand il vous voit jouer avec son « rival » ou le caresser. Si le chat dominant risque un sérieux embonpoint, l’autre ne mange pas à sa faim et l’interdiction d’accès à la ressource peut le rendre anxieux, explique Le Mag du Chat. S’ensuivent des changements de comportement comme l’agressivité ou, à l’inverse, une peur excessive, l’apparition soudaine d’une malpropreté, voire une fugue. En outre, le stress chronique amoindrit les défenses immunitaires et ouvre la porte aux maladies infectieuses, rappelle la Société Protectrice des Animaux (SPA).
La question de la nourriture et de l’eau peut se résoudre par une autre répartition des gamelles dans la maison, par exemple dans des pièces différentes et fermées où chaque félin peut manger tranquillement. Pour vos interactions, vous pouvez réserver des petits moments privilégiés à chaque animal en fonction de leurs préférences : une session de jeu, un câlin sur vos genoux, une promenade dans le jardin… Il est également possible de diffuser des phéromones apaisantes pour réduire les conflits et, le cas échéant, de consulter votre vétérinaire ou un comportementaliste félin.