Début janvier, la question de la distribution de l’eau est revenue au cœur des échanges entre la République islamique d’Iran et le régime afghan des talibans, qui ont reconquis Kaboul en 2021. Les tensions sont anciennes mais concernent cette fois-ci un barrage en voie d’achèvement sur la rivière Harirud. Téhéran craint que le projet ne réduise le précieux débit parvenant à son territoire. Entretien avec Jonathan Piron, historien spécialiste de l’Iran pour le centre de recherche Etopia, à Bruxelles.
RFI : Le 3 janvier, l’Iran a émis une protestation officielle contre l’Afghanistan, s’inquiétant d’une « restriction disproportionnée » de l’eau entrant sur son territoire en raison du barrage de Pachdan, sur l’Harirud, dans la province d’Hérat. Et le 8 janvier, Kaboul a dénoncé des propos « irresponsables ». Quel est le problème ?
Vous évoquez un accord signé en 1973. L’Harirud n’était pas du tout concerné ?
On découvre quelque peu ce projet de barrage de Pachdan, sur l’Harirud, à son achèvement.
Il y a un enjeu touristique autour du projet de Pachdan. Cette rétention d’eau semble attirer des personnes de la province d’Hérat, mais également d’autres provinces afghanes. On parle de projets de restaurants, de magasins…
L’Harirud descend en Iran mais concerne également le Turkménistan, n’est-ce pas ?
Pourquoi cela ?
Lire la suite sur RFI