Il existe au Japon un statut qu’il faudrait attribuer à Didier Deschamps : celui de « monument vivant ». Une distinction rare, presque sacrée, réservée à ceux qui incarnent ou préservent des savoir-faire d’exception. Dans l’histoire du football, et plus largement du sport français, Deschamps est de ceux-là. Capitaine d’une génération dorée en 1998, architecte d’un nouveau sacre en 2018, il est le gardien d’un patrimoine immatériel : celui de l’excellence. Et pourtant, même si ce titre lui était officiellement décerné, il ne suffirait sans doute pas à le préserver des vents contraires. Ceux des sempiternelles critiques, des jugements hâtifs et des mémoires trop courtes.
Leçon numéro 1 : ne jamais douter de Deschamps
Dimanche soir, lors de cette incroyable qualification en demi-finale de la Ligue des nations contre la Croatie, Deschamps a une fois de plus démontré qu’il ne fallait jamais douter de lui. Après une défaite 2-0 à l’aller, les Bleus ont renversé la situation avec une maîtrise presque insolente, avant de s’imposer au terme d’une séance de tirs au but insoutenable (5-4). Une performance qui, comme souvent, porte la marque de son pragmatisme et de son flair.
La contre-performance du match aller, jeudi soir, avait suffi à relancer les appels à son départ anticipé. Mais Didier Deschamps y est habitué. Malgré un palmarès qui ferait pâlir d’envie n’importe quel entraîneur, il reste la cible régulière d’un tribunal populaire prompt à oublier, à chaque faux […] Lire la suite