Après la reconnaissance cette semaine par Emmanuel Macron du massacre de Thiaroye en 1944, les descendants de tirailleurs sénégalais saluent les mots mais réclament encore à l’État français un accès complet aux archives pour faire la lumière sur ce drame historique.
La plupart ont appris la nouvelle par voie de presse. Et elle fait plutôt l’effet d’une bombe. Dans une interview accordée à France 2 jeudi 28 novembre, le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye a déclaré qu’Emmanuel Macron avait officiellement reconnu le « massacre » de Thiaroye survenu le 1er décembre 1944. L’annonce, confirmée par l’AFP, intervient à trois jours des commémorations du 80e anniversaire de cet événement qui embarrasse tant l’֤État français.
« C’est un premier pas très important, estime Maïté Renan, fille de Doudou Diallo, tirailleur sénégalais condamné à une peine de prison en 1945 après le massacre et décédé en 2000. On est passé du qualificatif de ‘rébellion’ ou ‘d’insoumission’ à la reconnaissance que ces personnes ont été victimes, au moins d’une bavure. Je pense que cette reconnaissance aurait été quelque chose d’important pour mon père. »
« Il manque des informations, soit cachées, soit perdues »
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