Affaiblissement. Décrochage. Déclin ? L’Union européenne n’a pas attendu l’administration Trump pour autodiagnostiquer son retard de croissance. La ligne MAGA (« Make America Great Again ») voit dans cette fragilité l’occasion de porter un coup fatal au projet européen, dans l’intérêt des Etats-Unis. Il est intéressant de noter que Jamie Dimon, le PDG de J.P. Morgan, ose afficher un avis contraire.
« Une Europe faible, c’est mauvais pour nous, pour l’ensemble du monde libre et démocratique », a affirmé, samedi 6 décembre, le patron de la première banque américaine, lors d’une conférence réunissant militaires et industriels de la défense. Si l’Europe se fragmente, « c’est exactement ce que veulent certains de nos adversaires », a-t-il insisté.
Revenir à l’ère du « chacun pour soi », la Chine ne demande que cela, selon lui, afin d’imposer sa suprématie à travers des « accords bilatéraux ». « L’Europe est un allié majeur à tous points de vue, y compris sur les valeurs communes », s’est aussi permis de rappeler Jamie Dimon.
Un avis quasi subversif après la publication, vendredi, de la stratégie de sécurité nationale par Washington qui prône de « cultiver la résistance à la trajectoire actuelle de l’Europe au sein des nations européennes », pronostiquant un « effacement civilisationnel » de la région. Après l’amende de 120 millions d’euros infligée, le même jour, par Bruxelles à son réseau social X, Elon Musk a même appelé à « abolir » l’Europe, au nom d’une meilleure représentation des peuples.
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