En septembre 2023, lorsqu’il mettait à jour ses travaux prospectifs sur les « futurs énergétiques », le gestionnaire du réseau français de transport d’électricité RTE introduisait un nouveau scénario baptisé « mondialisation contrariée » – la guerre en Ukraine avait débuté quelques mois plus tôt, en février 2022 – mais se voulait rassurant sur la sécurité d’approvisionnement en France. Deux ans plus tard, c’est dans un contexte différent qu’est publiée la nouvelle édition, très attendue, du « Bilan prévisionnel de RTE », mardi 9 décembre, toujours avec 2035 pour horizon.
A l’étranger, les incertitudes économiques et géopolitiques se sont encore renforcées avec la poursuite du conflit mené par la Russie et le retour de Donald Trump à la Maison Blanche, depuis janvier. Dans l’Hexagone, bien loin des craintes de pénuries de courant de l’hiver 2022-2023, la question de la surproduction cristallise désormais les débats. Alors que la consommation d’électricité est atone, des dirigeants politiques de droite et d’extrême droite et des responsables économiques appellent à freiner le développement des énergies renouvelables, décrites comme « inutiles » et « coûteuses ».
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