Il débarque à Paris comme il le faisait à l’âge de 20 ans, quand il quittait Barcelone, sa ville natale, et traversait les Pyrénées pour aller se réfugier dans les salles de cinéma : « J’arrivais gare Saint-Lazare, j’achetais le Pariscope et j’allais à la Cinémathèque du Trocadéro, dans les salles du Quartier latin, le Reflet Médicis, Le Champo, l’Action Christine… »
Le Catalan José Luis Guerin n’a pas fait d’études de cinéma et s’est formé grâce à sa cinéphilie, autour des écrits d’André Bazin, du cinéma de John Ford, de Jonas Mekas et d’Eric Rohmer aussi. « Mon approche a été solitaire. Le cinéma a toujours été une rêverie. Je découvrais les films de Chantal Akerman [1950-2015] et je n’avais personne pour en parler. Jusqu’au jour où je l’ai rencontrée… »
Né en 1960, le cinéaste à la casquette a réalisé une dizaine de courts et de longs-métrages, dont quatre ont été distribués en France – En construccion (2001), Dans la ville de Sylvia (2007), L’Académie des muses (2015), et Histoires de la bonne vallée, que le distributeur Shellac sort en salle mercredi 17 décembre. Voilà une bonne raison d’aller découvrir ses films, à l’occasion de la rétrospective qui est organisée à l’initiative de la Cinémathèque française, à Paris, du 15 au 22 décembre – les salles de la Cinémathèque étant provisoirement fermées (jusqu’au 2 janvier 2026), l’événement a lieu au Saint-André-des-Arts (6e arrondissement).
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