François Bayrou y tenait. A Lyon, dans la cathédrale Saint-Jean baignée de lumière, le premier ministre figure au premier rang pour les obsèques d’Anne-Marie Comparini, samedi 11 janvier. La disparition une semaine plus tôt de l’ancienne présidente de la région Rhône-Alpes, à l’âge de 77 ans, marque la fin d’une époque pour le président du MoDem.
Cette fidèle amie du Béarnais a longtemps été un des rares visages du centrisme triomphant. Adjointe UDF au maire Raymond Barre, députée du Rhône, elle obtient la tête de la région en 1999, grâce au ralliement de la gauche face à Charles Millon, qui s’était compromis un an plus tôt en acceptant les voix du Front national. « Que je me trouve dans cette responsabilité au moment où elle effectue son dernier voyage, (…) ça a du sens », confie le démocrate-chrétien à la sortie de la cérémonie.
Dans la cathédrale, François Bayrou s’est avancé, seul, pour prononcer l’éloge funèbre de sa « chère Anne-Marie », qui a « su donner un cadre à la région, en faisant du dialogue, de la négociation, du pas nécessaire des uns vers les autres, les clés du maintien et de l’équilibre de l’action », a-t-il déclaré devant notamment le gotha lyonnais et deux de ses ministres (Patrick Mignola et François Noël-Buffet).
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