Dans une interview accordée au Parisien samedi 22 mars, la ministre de l’Éducation nationale est revenue sur l’affaire Bétharram qui secoue la classe politique depuis plusieurs semaines.
Alors qu’elle a annoncé la mise en place d’un plan de lutte contre les violences à l’école visant à renforcer les contrôles dans les établissements privés sous contrat – notamment en faisant remonter de manière systématique les faits de violence –, Élisabeth Borne a estimé que l’on vivait actuellement « une forme de MeToo scolaire ». « La parole se libère mais il faut aller chercher cette parole. Elle ne vient pas spontanément », a-t-elle insisté.
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Se disant « surprise » par les récentes déclarations du secrétaire général de l’enseignement catholique qui a affirmé que « toutes les remontées d’informations sur les faits de violences étaient faites entre les établissements privés et les équipes académiques », la ministre a rétorqué que « ce n’est pas le cas ». Ainsi et pour permettre de libérer la parole, Élisabeth Borne a fait savoir qu’elle comptait déployer dans l’ensemble des établissements privés l’application « Faits établissements » – un outil permettant de faire remonter des incidents en milieu scolaire –, qui sera rendu obligatoire par décret.
Questionnaires systématiques pour les élèves
Alors que certains élèves peuvent se retrouver en situation de vulnérabilité, notamment à l’internat […] Lire la suite