Pour Volodymyr Zelensky, la priorité de son entretien avec Donald Trump concerne les garanties de sécurité apportées par les États-Unis à l’Ukraine, rapporte notre correspondante à Kiev, Emmanuelle Chaze. Le président ukrainien souhaite qu’elles soient légalement contraignantes, afin qu’elles offrent une véritable protection à l’Ukraine, et qu’elles s’inscrivent dans la durée.
Selon lui, ces garanties sont essentielles à la mise en œuvre des autres points de l’accord-cadre discuté en vue de la paix. Sans elles, il n’est pas envisageable d’organiser un référendum ou des élections, affirme-t-il.
Autre sujet crucial de cette rencontre : la question des cessions territoriales, toujours pas réglée. La Russie réclame toujours l’intégralité du Donbass, tandis que l’Ukraine souhaite le gel de la ligne de front actuelle.
Plus tôt, le président ukrainien s’était montré positif, estimant que près de 90 % de l’accord étaient désormais envisageables pour Kiev. Mais il a également averti que, quelles que soient les avancées diplomatiques, la Russie ne semblait pas sérieusement s’acheminer vers la paix.
À lire aussiGel du front, élections, Otan: ce que contient la dernière version du plan américain pour la paix en Ukraine
Zelensky informe les Européens de l’état des discussions sur le plan Trump
En amont de la rencontre avec Donald Trump, le président ukrainien s’est entretenu la veille avec ses alliés européens depuis le Canada. Autour de la table virtuelle pour s’entretenir avec Volodymyr Zelensky étaient présents les dirigeants des principaux pays européens, de l’Union européenne, du Canada et de l’Otan, rapporte notre correspondant à Bruxelles, Jean-Jacques Héry.
Sur le contenu des discussions, peu de détails ont filtré, même si selon le porte-parole du chancelier allemand, le président ukrainien a informé ses alliés de « l’état d’avancement des négociations ». Des négociations sur un projet d’accord de paix dont les Européens sont complètement écartés depuis maintenant des semaines par l’administration Trump – qui discute directement avec les Ukrainiens d’un côté, avec les Russes de l’autre.
À lire aussiLa Russie lance une vaste attaque de drones et de missiles sur Kiev avant une rencontre Zelensky-Trump
Front uni européen
Mais qu’importe, les Européens, qui viennent de se mettre d’accord pour un emprunt commun de 90 milliards d’euros pour financer l’effort de guerre ukrainien, veulent continuer d’afficher un front uni et de peser, comme ils peuvent, sur la résolution d’un conflit qui se déroule sur leur propre continent. On imagine d’ailleurs qu’ils ont rappelé leurs lignes rouges à Volodymyr Zelensky, alors qu’il sera question tout à l’heure lors de sa rencontre avec Donald Trump des garanties de sécurité que les Occidentaux pourraient fournir à l’Ukraine dans le cadre d’un éventuel accord de paix.
À l’issue de l’entretien téléphonique, la présidente de la Commission Ursula von der Leyen saluait d’ailleurs sur le réseau social X tous les efforts pour « une paix juste et durable qui préserve la sécurité européenne et l’intégrité territoriale de l’Ukraine » – « cela renforce la sécurité du pays et ses capacités de défense, comme une partie intégrante de la sécurité de notre continent », rappelait-elle.







