mercredi, mai 8

Quelques heures après l’annonce par Julien Bayou de sa démission d’Europe Écologie-Les Verts et du groupe parlementaire, la secrétaire nationale du parti, Marine Tondelier, a qualifié ce mardi 2 avril sur Franceinfo cette décision de « précipitée » et d' »un peu étonnant ».

« Ou peut-être est-ce révélateur », a-t-elle encore estimé.

Lui-même ancien secrétaire national d’EELV, le député de Paris, accusé de violences psychologique sur son ex-compagne, a fait part de sa démission mardi matin dans un courriel en interne.

Cette lettre a été envoyée après l’annonce ce week-end. Ainsi, le bureau exécutif des écologistes a mandaté un cabinet spécialiste des violences sexistes et sexuelles pour « réaliser une enquête et établir un rapport » sur son affaire. Cette enquête était notamment censée aider le Conseil politique régional d’Île-de-France d’EELV de se prononcer sur une éventuelle expulsion définitive de Julien Bayou du parti.

Tondelier assure que l’enquête se tiendra bien

La démission de l’élu parisien « n’empêchera pas cette enquête de se tenir ni la procédure d’exclusion de Julien Bayou d’aller jusqu’au bout », a prévenu Marine Tondelier. « Ce n’est pas quelque chose qui est à charge, c’est un cadre qui permet de faire la vérité sur cette affaire et je regrette que Julien Bayou l’ait pris comme ça. »

Dans sa lettre, Julien Bayou dénonce également le fait qu’un courriel serait selon lui sur le point d’être envoyé aux quelques dizaines de milliers d’adhérents d’EELV. Il inviterait « toute personne concernée par de prétendus comportements ou propos inadaptés de sa part à témoigner contre lui ».

Il interpelle ensuite nommément Marine Tondelier et Cyrielle Chatelain, la présidente du groupe écologiste à l’Assemblée nationale: « Accepteriez-vous que des dizaines de milliers d’adhérents soient appelées expressément à fabriquer un dossier à charge contre vous? Ne vous sentiriez-vous pas traquées? ».

Julien Bayou estime ainsi que les enquêtes externe et interne le visant « doivent cesser sur-le-champ ». Dans le cas contraire, il menace d’user « de toutes les voies de droit, tant contre le parti que contre ses représentants en leur nom personnel ».

Ce mail est « assez violent », a jugé Marine Tondelier, fustigeant une « réaction un peu impulsive ». « Ce n’est pas parce que je serais menacée par Julien Bayou d’une plainte, que j’arrêterais de mener une enquête qui est attendue par beaucoup de militantes du parti », a-t-elle encore prévenu.

Article original publié sur BFMTV.com

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