dimanche, mai 19

Avec le 8 mai et l’Ascension, il suffisait de poser un seul jour de congé pour pouvoir profiter de cinq jours de suite.
Si un tel calendrier fait des heureux, principalement les professionnels du tourisme, il met également à l’arrêt de nombreux secteurs.

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Le 20H

« On est complet, désolée ». Il n’y a plus une seule place au Camping Clicochic « Chevaliers », à Houlgate (Calvados), les 126 emplacements ayant tous trouvé preneur pour ce week-end prolongé. « On est vraiment gagnant pour ce week-end. Ça va faire un mois que nous sommes complets pour cette période-là », se réjouit Manon Vandervoorde, directrice des lieux. D’autant plus que le camping normand a profité du pont pour augmenter ses tarifs, 15% de plus qu’habituellement. 

Bonne nouvelle pour les professionnels du tourisme…

La famille rencontrée dans le reportage en tête de cet article a déboursé 550 euros pour un bungalow de six personnes. « J’ai fait louper deux jours d’école aux petits pour pouvoir vraiment partir deux semaines avec eux », confie la mère. Comme eux, des millions de Français profitent des deux jours successifs pour s’offrir cinq jours de congés. 

Une bonne nouvelle pour les professionnels du tourisme. « Pour ce soir et le week-end qui suit on est complet. Ce week-end-là amène des touristes et on en profite en augmentant notre chiffre d’affaires », constate Enguerran Lamothe, responsable Le Biquets à Cabourg (Calvados). 

… Moins bonne nouvelle pour d’autres secteurs

Si certains ont le sourire, d’autres se seraient bien passés de ce hasard du calendrier. « Il nous reste à peu près trois-quatre jours de travail, mais avec le pont c’est un peu compliqué donc on stop, et on reprend lundi. On prend du retard », déplore le couvreur David Teddy, qui était pourtant sur le point de finir le toit d’une maison. 

Du temps de perdu, et ainsi de l’argent en moins. Dans l’entreprise de transports routiers Prevost, si seulement 30% des chauffeurs font le pont, la totalité des camions de l’entreprise resteront sur le parking. « On ne peut pas livrer les camions si on n’a pas les entreprises d’ouvertes. C’est un impact sur le chiffre d’affaires », indique Aurélie Jami, directrice administrative du groupe. 


M.T | Reportage Charles Diwo, Laszlo Gelabert, Fabienne Moncelle

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