Après deux heures d’entretien, le résumé d’un parcours exceptionnel tombe. « Mon père n’avait pas le bac. Il est devenu technicien à l’armée et est entré chez IBM. Il travaillait sur des énormes machines, avec des cartes perforées. Il a participé à l’aventure de l’informatique. Et moi, soixante ans plus tard, je continue cette histoire en construisant la nouvelle génération avec des ordinateurs quantiques. La symbolique est magnifique », constate Pascale Senellart, 53 ans, dans les bureaux encore neufs de Quandela, l’entreprise qu’elle a cofondée en 2017 à Massy (Essonne). Créée avec l’un de ses postdocs, Niccolo Somaschi, aujourd’hui le PDG, et un doctorant, Valérian Giesz, l’actuel responsable des opérations, la start-up est l’un des fleurons internationaux de cette révolution technologique annoncée.
Quand des concurrents manipulent des atomes ou des électrons pour traiter l’information de façon plus efficace qu’avec des superordinateurs, Quandela et Pascale Senellart, la conseillère scientifique, jouent avec des photons, les grains de lumière, pour les forcer à se croiser, à se superposer, à se lier et à faire jaillir des réponses plus rapidement.
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