vendredi, mai 17

Lors de l’année 2022-2023, Sarah, petite parisienne de 7 ans, était scolarisée dans une classe multiniveaux CE1-CM2. Pourtant, ce n’est pas de cette spécificité dont on lui parle le plus. Ce que tout le monde retient, c’est que Sarah a appartenu à la « classe olympique » de l’école A du 10, rue Lambert, dans le 15e arrondissement de Paris. Match de rugby fauteuil, rencontre avec la judoka Clarisse Agbégnénou, visite du musée olympique à Lausanne (Suisse)… Ses camarades et elle ont multiplié les sorties et les activités en lien avec les Jeux olympiques et paralympiques (JOP) sous la houlette d’une maîtresse « dynamique et passionnée de sport », selon les dires d’Aurélien, le père de Sarah.

Pour autant, la fillette n’a pas retenu grand-chose du rendez-vous de Paris 2024 – qu’elle ne compte d’ailleurs pas suivre –, si ce n’est qu’il y va y avoir « beaucoup de sports différents ». Sa pratique sportive ne s’est pas non plus accrue et la rencontre avec une championne des tatamis ne lui a pas donné envie d’enfiler un kimono. Mais, qu’importe qu’elle ne se soit pas transformée en mini-athlète, « c’était une belle opportunité », s’enthousiasme son père.

La classe olympique n’a pas vu le jour à l’approche des JOP. Créé en 2012 par le Comité national olympique et sportif français (Cnosf), le dispositif a pour ambition de « développer la culture et les valeurs de l’olympisme auprès des élèves du premier et du second degré et d’en faire un véritable support d’apprentissage », détaille Véronique Moreira, vice-présidente du Cnosf en charge des questions d’éducation.

Cette année, 3 332 classes ont revêtu les couleurs olympiques et 82 000 élèves y ont été associés. Si ce chiffre n’a rien de spectaculaire, quand on songe que la France compte 12 millions d’élèves, de la maternelle au lycée, il est en nette augmentation. En 2022-2023, on comptait 1 054 classes dites olympiques pour 24 627 élèves concernés. L’effet d’attraction de Paris 2024 est indéniable.

« On ne parle pas de notion de compétition »

Dans l’école maternelle Louis Aragon d’Hermes, petite commune de l’Oise, toutes les sections sont olympiques cette année. Entre les randonnées contées, les animations avec le club de gymnastique local, ou la visite d’athlètes et de para-athlètes dans les classes, les bambins ont eu mille occasions d’entendre parler de sport en général et des JOP en particulier.

« Au-delà du rendez-vous de cet été et de la rentrée, il s’agit de leur montrer l’importance de l’activité physique et de transmettre un message d’incitation au dépassement de soi », souligne Cyril Plé, doublement intéressé par le sujet puisqu’il est directeur de l’école et vice-président du comité olympique et sportif des Hauts-de-France.

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