Des figures de skate de Louise-Aina Taboulet devant La Victoire de Samothrace, des jumps de BMX de PJ Martini dans les couloirs de la galerie d’Apollon, le breakeur Dany Dann dansant devant les chefs-d’œuvre de la peinture italienne ou le basketteur Diamant Blazi dribblant devant la pyramide en verre : en quelques images séduisantes, le Musée du Louvre a présenté, mardi 23 avril, quelques-uns des influenceurs et athlètes qui allaient accompagner le lancement de son opération de festivités culturelles autour des Jeux olympiques et paralympiques (JOP) de Paris. L’institution culturelle s’est associée à quatre autres grands musées parisiens, le Centre Pompidou, le Musée du quai Branly, l’Orangerie et Orsay, pour offrir un jeu de pistes en cinq parcours.
Ces cinq établissements seront en effet aux premières loges des épreuves des JOP, entre la Seine pour la cérémonie d’ouverture, les Tuileries qui verront passer la course de cyclisme et le marathon, la place de la Concorde avec son enceinte réservée au basket 3X3, BMX, skateboard et breakdance, et les différentes fan-zones parisiennes. Ils ont donc cherché à « capter le souffle des JO et l’amener dans les musées », a expliqué Laurence des Cars, directrice du Louvre. Et créer ainsi des passerelles entre l’art et le sport « pour faire bouger les gens », comme l’a tourné Tony Estanguet, président du Comité d’organisation des jeux olympiques et paralympiques.
Cinq parcours ont donc été imaginés au sein de chacune des institutions culturelles. Le Centre Pompidou installe un grand skatepark sur son terre-plein et présentera de « la BD à tous les étages ». Le Quai Branly fera faire à ses visiteurs un quiz autour de quinze œuvres illustrant le rôle du sport dans les cultures des peuples du monde (échasses des îles Marquises, lutteurs perses, pirogues africaines…). Les musées d’Orsay et de l’Orangerie ont prévu une programmation de danse : un défilé de breakdance et un bal olympique pour le premier, un cycle de danse urbaine au milieu des Nymphéas de Claude Monet pour le second.
De son côté, le Louvre a prévu grand : en marge de l’exposition « L’Olympisme. Une invention moderne, un héritage antique », inspirée par les collections grecques du musée ainsi que des œuvres du XIXe siècle datant des premiers jeux olympiques modernes, l’établissement a prévu des visites sportives organisées par le chorégraphe Mehdi Kerkouche mêlant du dancehall au milieu des vestiges du palais du roi assyrien Sargon II, du disco en salle des Cariatides, du cardio dans le Louvre médiéval ou du yoga au milieu de sculptures françaises. Des sportifs tel Luc Abalo, triple champion olympique de handball, Dany Dann, breakeur qualifié pour les JOP, ou Matthieu Péché, médaille de bronze en canoë-kayak aux Jeux de Rio en 2016, donneront des conférences sur les œuvres qui les ont touchés.
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