Les Jeux olympiques de Tokyo, en 2021, ont laissé un souvenir cuisant. Malaises, crampes, troubles digestifs… Cet événement sportif a montré les conséquences néfastes que pouvait avoir la canicule sur des athlètes pourtant surentraînés. Un précédent que le Comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 (Cojop) est bien décidé à ne pas reproduire cet été, alors que les épreuves s’ouvriront dans la capitale française dès le 24 juillet, avec les premiers matchs de football et de rugby.
Les risques que feraient peser de grandes chaleurs sur la santé des athlètes et du public ont été pris d’autant plus au sérieux dans l’organisation de ces jeux que l’été 2023 fut l’un des plus chauds historiquement mesurés en France, marqué à la fin août par une canicule jamais vue dans le pays depuis au moins 1945. Une étude internationale publiée en avril 2023 montrait que Paris était la ville européenne où les risques liés à la chaleur sont les plus élevés, tous âges confondus, et plus particulièrement pour les plus de 85 ans.
« Le risque de canicule est considéré comme le plus probable », souligne Marie Baville, cheffe de service au centre de crises sanitaires de la direction générale de la santé, à partir de la cartographie des risques que les agents de son service ont établie – devant les maladies infectieuses ou les risques d’attentat. Même si, à quelques jours de la cérémonie d’ouverture, les prévisions météorologiques écartent la menace d’une canicule pour le début des Jeux, les modèles ne peuvent encore se prononcer sur la météo de l’ensemble de l’événement. Près de 15 millions de touristes étant attendus sur l’ensemble du territoire, les autorités ont renforcé l’habituel système d’alerte canicule et santé, en lien avec les agences régionales de santé, Santé publique France et Météo-France.
Accès à l’eau
Le service météorologique national sera ainsi en lien permanent avec les organisateurs des Jeux, des agents seront même quotidiennement basés au centre opérationnel principal pour fournir, en direct, des mises à jour et des explications sur les différents phénomènes météorologiques. De juillet à septembre, l’établissement public estime « légèrement plus probables » des températures plus élevées et des précipitations moins importantes que les normales saisonnières. « Le fait qu’il puisse y avoir des journées sporadiques à plus de 30 °C ne justifie pas automatiquement l’activation d’un plan d’urgence », prévient de son côté Lambis Konstantinidis, directeur exécutif de la planification et de la coordination au sein du Cojop. En Ile-de-France, les seuils caniculaires sont de 21 °C la nuit et de 31 °C en journée pendant au minimum trois jours.
Il vous reste 66.99% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.