Candidat en 2022 au concours commun des sept écoles du réseau Sciences Po, Eymerick Truffert n’a alors qu’un objectif : décrocher « la meilleure ». Le verdict de l’examen rendu, il est admissible à Aix-en-Provence, à Lille, à Lyon, à Rennes, à Saint-Germain-en-Laye, à Strasbourg et à Toulouse. Tous les Instituts d’études politiques (IEP) membres du réseau sont donc prêts à lui ouvrir leurs portes.
Mais son choix est fait, l’élève de terminale au lycée Toulouse-Lautrec de Vaucresson (Hauts-de-Seine) ira dans celui qu’il considère comme le meilleur Sciences Po du concours commun : celui de Lille. « Il n’y a pas de classement des écoles, corrige Jean-Philippe Heurtin, directeur de Sciences Po Strasbourg et président du Réseau Sciences Po. Nos formations sont les mêmes. » Toutefois, lycéens et étudiants ont clairement en tête une hiérarchie et des critères qui donnent le la de leur choix.
Trois Sciences Po – Paris, Bordeaux et Grenoble – ne font pas partie du concours commun : ces établissements gèrent individuellement leur recrutement. « Mais les dix ont des déroulés de cursus qui se ressemblent », souligne Pierre Mathiot, ancien directeur de l’IEP de Lille. Un premier cycle au cours duquel les deux premières années sont consacrées à la construction d’un socle composé de droit, d’économie, de sociologie, d’histoire… Puis une année de mobilité internationale et enfin une spécialisation lors des deux années de master. Les cursus se ressemblent donc, mais l’appétence qu’ils suscitent diffère, et les taux d’admission varient de 5 % à 14 %, selon la plateforme d’orientation postbac Parcoursup.
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