Trois cents milliards de dollars par an, dans dix ans.
Les pays développés se sont engagés dimanche à Bakou à financer davantage les pays pauvres menacés par le changement climatique.
Un accord jugé trop faible sur lequel le spécialiste économie de TF1 François Lenglet livre sa mise au point sur le plateau du 20H.
Il est vrai qu’au regard des enjeux des conférences sur le climat, on ne va pas assez vite. Pour autant, la déception ne doit pas masquer les progrès, car il y en a aussi. En 2024, les émissions de carbone de l’Europe auront diminué de 3,8%, celle des États-Unis de 0,6%. Quant à la Chine, l’usine du monde, elle va stabiliser les siennes pour la première fois cette année, avec une décrue dès l’année prochaine.
C’est vrai aussi, dans nos pays, Bruxelles recule sur certaines dispositions du Pacte vert, Londres a reporté l’échéance d’interdiction des voitures thermiques, Paris assouplit les normes d’isolation des logements. Mais si la transition hors du carbone est ainsi aménagée, c’est justement parce qu’elle a commencé et qu’elle fait mal.
Quant à l’accord de dimanche , il prévoit 300 milliards de dollars de transfert des pays riches vers les pays en développement pour financer la transition. Insuffisant, sans doute, mais c’est la première fois qu’un mécanisme de solidarité Nord-Sud de cette ampleur est mis en place. De plus, à un moment où le dialogue international est réputé difficile. On peut donc voir le verre à moitié vide, mais n’est-ce pas en réalité le baril de pétrole qui est déjà à moitié vide ?