La 155ᵉ brigade mécanisée des forces armées ukrainienne a dévoilé sa nouvelle devise ce mardi.
Formée et équipée par la France, elle a choisi de faire un clin d’œil à ce pays allié.
Désormais, sur l’écusson, se trouvent les mots « On ne passe pas Verdun ».
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C’est un clin d’œil qui ne passera pas inaperçu sur le front. Ce mardi 29 octobre, la 155ᵉ brigade mécanisée de l’armée ukrainienne a dévoilé sa toute nouvelle devise… en français. Formée et équipée par la France depuis le début du mois de septembre dans un modèle de soutien inédit, cette formation a voulu rendre hommage à ses instructeurs en choisissant les mots « On ne passe pas Verdun ».
Une référence à la bataille de Verdun
La devise a été ajoutée au-dessus du scorpion sur fond rouge et noir (nouvelle fenêtre) de l’insigne de cette brigade créée en mai 2024 par l’armée ukrainienne. Une référence à une formule française plus que centenaire. Si son origine est inconnue, elle est notamment adoptée le 23 juin 1916 par le général français Robert Nivelle. Alors à la tête du commandement à Verdun, il exhorte ses troupes à tenir face aux Allemands. « Vous ne les laisserez pas passer », lance-t-il à ses hommes. Le cri de guerre est ensuite abrégé et adopté sur le front et à l’arrière (nouvelle fenêtre). De la masse des combattants en passant par l’artisanat de tranchées, la devise est largement diffusée pendant la Première Guerre mondiale. Devenu une chanson, ce cri devient l’un des titres les plus chantés en 1916.
Si bien que la formule est reprise par le président Raymond Poincaré, comme le rappelle la ville de Verdun sur son site (nouvelle fenêtre). Alors qu’il remet à la Ville de Verdun la Légion d’honneur et la Croix de Guerre, le chef d’État entérine, avec quelques mois d’avance, la défaite de l’ennemi avec ces mots : « Voici les murs où se sont brisées les suprêmes espérances de l’Allemagne impériale. C’est ici qu’elle avait cherché à remporter un succès bruyant et théâtral. C’est ici qu’avec une fermeté tranquille, la France lui a répondu ‘on ne passe pas’. »
Alors pourquoi un tel clin d’œil à la France ? Car le soutien de Paris dans la création de cette unité est inédit. Les quelque 2300 soldats ukrainiens formés (nouvelle fenêtre) par 1500 militaires français dans la région du Grand Est représentent le plus gros contingent jamais entrainé par un seul pays. La brigade est aussi entièrement équipée. Elle est notamment dotée de 128 véhicules blindés de transport de troupe et de 18 canons Caesar. (nouvelle fenêtre) Une première pour une brigade mécanisée. Elle devrait être de retour et opérationnelle sur le front début décembre.
LCI SUR LE TERRAIN : À bord des canons Caesar en UkraineSource : TF1 Info
En choisissant de faire référence à la bataille de Verdun, symbole historique de l’esprit de la France en guerre, les Ukrainiens rendent donc hommage à leurs instructeurs. Ou plutôt un second hommage. Car la 155ᵉ brigade a également été baptisée « Brigade Anne de Kiev », du nom d’une princesse ukrainienne devenue reine de France du XIe siècle.