- À la veille du premier jour des vacances de Noël, le mouvement agricole n’est pas terminé.
- Certains barrages tiennent encore, quand d’autres ont été levés dans la journée.
- Reportage du JT de TF1 sur les routes.
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Le 20H
La route des vacances sera sans doute plus longue que prévu. Au sud de Bordeaux (Gironde), l’A63 était fermée sur 20 kilomètres ce vendredi 19 décembre, en raison de blocages tenus par des agriculteurs. Aux alentours, les départementales voisines étaient saturées, comme le montre le reportage en tête de cet article. Au volant, les usagers s’inquiètent, à la veille des vacances de Noël : « C’est compliqué, on prend la route dimanche donc on a peur »
, confie une conductrice. « C’est l’enfer, on prend son mal en patience »
, déclare un autre.
Près de Toulouse (Haute-Garonne), des agriculteurs bloquent toujours une grande partie de l’A64. Sur place, ils ont de quoi se nourrir, dormir et se chauffer : aucune raison, donc, de lever le camp. « Tant qu’on n’a pas de réponse, ça ne bougera pas »,
déclare l’un. « On fera Noël ici s’il le faut »
, affirme un deuxième. « On a même un curé qui est prêt à nous faire la messe de minuit »
, lance un troisième. L’annonce du report de la signature de l’accord entre l’Union européenne et le Mercosur n’a fait « que décaler le problème »
, estime un autre.
Certains barrages levés
La stratégie n’est toutefois pas la même partout : ce vendredi, certains barrages ont été levés et certains axes rouverts. C’est le cas de l’A41, près d’Annecy (Haute-Savoie), où les agriculteurs sont partis d’eux-mêmes pour ne pas gêner les vacanciers. Dans le sud-ouest, épicentre de la protestation contre la gestion de la dermatose bovine par le gouvernement, 15 blocages étaient recensés au plus fort de la mobilisation. Ce vendredi soir, il n’en restait que huit. Celui de l’A20, au niveau de Brive-la-Gaillarde (Corrèze), a été évacué par les forces de l’ordre dans l’après-midi. Cependant, la voie ne pourra pas rouvrir immédiatement.
Si les agriculteurs corréziens n’ont pas opposé de résistance, ils ont promis de revenir. « Demain, il y a les vacances de Noël »,
fait remarquer Alexandre Clare, président de la Coordination rurale de Corrèze, dans le reportage ci-dessus. « Est-ce que c’est propice d’aller emmerder les Français pour ça ? Je ne pense pas. Je pense qu’il faut les laisser aller voir leur famille, qu’ils n’ont pas vu depuis longtemps. Et on reprendra de plus belle, par contre, au mois de janvier. Ce n’est que partie remise. »








