Des automobilistes et 2000 à 2500 poids lourds étaient à l’arrêt ce vendredi matin sur l’autoroute A36 dans le Doubs.
La forte chute des températures et le fort risque de verglas les ont bloqués dans la nuit.
Si la situation a commencé à s’améliorer en fin de matinée, la circulation reste très difficile comme l’illustrent les témoignages recueillis par nos équipes.
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Neige et verglas : la France perturbée par les intempéries
S’il est difficile de manœuvrer sous la neige, imaginez donc avec un camion de 7,5 tonnes au milieu d’une voie rapide. 2000 à 2500 poids lourds se sont retrouvés bloqués sur l’autoroute A36, dans le Doubs, dans la nuit de jeudi à vendredi. C’est la plongée des températures entre 5h et 9h du matin qui a piégé de nombreux routiers, et avec eux, de nombreux automobilistes sur la route du travail.
« Depuis hier soir 21 h, c’était bloqué à Besançon, il y avait déjà un accident sur l’autoroute. Je me suis arrêté là. L’esprit, c’est d’attendre que ça se passe, il n’y a que ça à faire », témoigne dans le reportage en tête de cet article un routier. « Je ne pourrai pas aller au travail, parce que j’ai une heure et demie de route pour y aller », explique pour sa part un automobiliste. Puis un second : « Je vais essayer de travailler un petit peu. Je vais me mettre en télétravail sur l’autoroute. »
« Les camions ne sont pas censés être sur la deuxième voie »
Selon la société d’autoroutes, des camions ont emprunté l’A36 dans la nuit, malgré l’interdiction préfectorale. La situation a commencé à s’améliorer en fin de matinée, avec une évolution notable en deux heures, comme en témoignent les images en tête de cet article, où l’on voit d’abord une file être dégagée pour les voitures, puis les camions avancer doucement. Néanmoins, la circulation restait encore très difficile ce vendredi à la mi-journée.
« Vous voyez, on est à 0 km. Là, ça va faire 45 minutes », explique notamment Michael Muller, routier, dans la vidéo ci-dessus. Ce dernier regrette une mauvaise communication depuis hier soir. Selon lui, les chauffeurs n’ont pas été suffisamment bien informés, à commencer par les étrangers. « Les camions ne sont pas censés être sur la deuxième voie, mais les étrangers, vu qu’ils ne comprennent pas et qu’il n’y a pas de message en anglais, ils y sont quand même et ils bloquent la circulation », détaille-t-il.
Quelques kilomètres plus loin, les gendarmes sont postés aux différentes entrées de l’autoroute où malgré l’interdiction préfectorale, des camions tentent de l’emprunter, comme le constate notre équipe sur place.
Malgré une reprise progressive du trafic, la société d’autoroute prévoit encore de fortes perturbations jusqu’à ce vendredi soir. Des dépanneuses pourraient même être déployées pour venir en aide aux camionneurs les plus en détresse.