- Dans la nuit de mardi à mercredi, certains passagers de l’Eurostar ont mis environ 15 heures pour relier Londres à Paris, sans toilettes, sans chauffage et sans lumière.
- Certains ont raconté au JT de TF1 ces heures particulièrement longues et éprouvantes.
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Le 13H
Ils sont enfin arrivés à destination, à Paris, après un voyage cauchemardesque, six fois plus long que d’habitude. « Quinze heures d’Eurostar, voilà, c’est beaucoup trop long »
, peste une femme au sortir de son périple en Eurostar. Une autre raconte : « On a passé une nuit dans le froid, sans dormir. »
C’est un froid de canard dans le wagon
C’est un froid de canard dans le wagon
Hervé Simons, passager d’un Eurostar Londres-Paris
Parmi les passagers, Stéphanie Maillard, originaire de Seine-et-Marne. « Je suis contente de pouvoir rentrer chez moi. Le plus dur est fait, on va dire. J’aurais pas pensé passer presque 24 heures dans une gare »
, explique-t-elle face à la caméra du JT de TF1, dans le reportage en tête de cet article. Nous avions rencontré Stéphanie mardi après-midi à Londres. « On va prendre son mal en patience, on attend »
, disait-elle avant d’embarquer. Ce matin encore à bord du train, elle décrivait son interminable trajet : « Nous avons tous passé toute la nuit dans le train. Il n’y avait plus à manger dans le wagon-bar »
, nous disait-elle.
Les passagers ont été bloqués pendant plusieurs heures, dans l’obscurité et sans chauffage. L’un d’eux, Hervé Simons, raconte l’éprouvante attente. « C’est un froid de canard dans le wagon. On n’a pas de toilettes, puisque les toilettes sont électriques. On est dans le noir. À l’heure qu’il est, on est tirés par une locomotive diesel mais on ne sait pas si on va partir en direction de Saint-Pancras (Londres) ou de Paris »
, décrit-il.
Pas de lumière, hormis celle de bâtons lumineux déposés entre les rangées par les agents, et photographiés par Ghislain Plancke, un habitant du Nord. Il a quitté Londres mardi à 20h45. Son train est resté bloqué à l’entrée du tunnel sous la Manche. Le contournement est impossible car il n’y a qu’une seule voie par sens de circulation. Il arrive finalement à 7h10 à Lille. Au total, il a passé plus de dix heures de trajet au lieu d’1 heure 20. « C’était un cumul. Il y a eu le tunnel qui était un problème en soi, et on a eu ce deuxième problème du train qui ne redémarre pas. Le truc qui n’arrive jamais normalement. Avant de reprendre l’Eurostar, je vais réfléchir à deux fois »
, s’amuse-t-il.
Hier, après une panne électrique, le trafic revenait progressivement à la normale lorsqu’une deuxième panne est survenue. « L’incident lié à l’alimentation électrique dans le tunnel sous la Manche a été résolu dans la nuit. L’incident survenu cette nuit sur le réseau britannique est distinct de celui-ci. Le trafic dans le tunnel sous la Manche a repris cette nuit dans les deux sens »
, indiquait la compagnie ce mercredi matin. Au total, 24.000 passagers et 30 trains ont été impactés par ces incidents.












