- Amazon et Temu, ainsi que trois autres entreprises françaises, ont été mis en demeure par 2 associations.
- Il leur est reproché de continuer de proposer des couverts, des pailles, des gobelets en plastique à usage unique, dont la vente est strictement interdite depuis 5 ans.
- Il est pourtant bien facile de s’en procurer, comme le montre ce reportage du JT de 20H.
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Couverts, assiettes, gobelets, ou encore pailles en plastique… Même si tous ces objets à usage unique sont interdits à la vente depuis 2021, il est très facile d’en trouver dans les rayons comme le montre le reportage du 20H de TF1 ci-dessus.
Des objets faciles à trouver en rayon et en ligne
Certains utilisent toujours ces produits sans forcément avoir conscience que c’est illégal. « C’est vrai qu’en soirée, on a tous un peu la facilité à acheter les gros gobelets, c’est plus simple pour tout le monde »
, avance un homme rencontré par notre équipe. « Souvent, on en trouve quand même en plastique, surtout au niveau des pailles »
, ajoute une autre femme. Il est encore plus facile d’en trouver sur Internet où des dizaines de références sont proposées, y compris avec la mention « jetable »
écrite noire sur blanc.
5 entreprises mises en demeure par 2 associations
Deux associations, France Nature Environnement et Surfrider, ont décidé d’agir contre ceux qui vendent ces produits et de mettre en demeure cinq entreprises, qui s’exposent à 1500 euros d’amende : Temu, Amazon, mais aussi des enseignes françaises comme La Foir’Fouille, Métro et La Boutique du Jetable.
« Une grande enquête réalisée par la Direction générale de la répression des fraudes a montré qu’une entreprise sur cinq ne respectait pas la loi. Il y a une vraie culture de l’impunité aujourd’hui de ces grandes entreprises, parce qu’il y a un manque de contrôle réalisé et les sanctions sont très peu dissuasives »
, dénonce Axèle Gibert, experte déchets chez France Nature Environnement.
Il y a un manque de contrôle réalisé et les sanctions sont très peu dissuasives
Il y a un manque de contrôle réalisé et les sanctions sont très peu dissuasives
Axèle Gibert, experte déchets pour l’association France Nature Environnement.
Contactées, Amazon et Métro nous assurent avoir retiré immédiatement les produits de la vente. De son côté, La Foir’Fouille nous explique qu’il s’agit d’un problème d’étiquetage : « Après contrôle, il s’avère que ces articles sont réutilisables et non des produits en plastique à usage unique. »
Cette information est invérifiable, mais l’entreprise doit prouver que l’objet est bien réutilisable à l’aide de tests sous peine de sanction en cas de contrôle.
Il est encore plus difficile de contrôler des sites Internet basés à l’étranger comme le géant chinois Temu. « Temu n’autorise pas les vendeurs tiers à proposer des produits qui ne respectent pas les lois (…) et retire de la plateforme tout article non conforme dès qu’il est identifié »
, a répondu l’entreprise déjà visée pour la vente de poupées pédopornographiques.
Contacté par l’équipe du 20H de TF1, le gouvernement assure que la Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes a délivré 23 avertissements et 13 procès-verbaux à des entreprises qui vendaient des produits en plastique jetables.










