C’est le deuxième homme, et le premier européen, à passer sous la barre des 50 secondes sur le 100 m quatre nages. Léon Marchand a poursuivi son installation au firmament de son sport, jeudi 31 octobre, en effaçant le record d’Europe – détenu par le Russe Vladimir Morozov – de la course, à Singapour. Avec un temps de 49 s 92, le Toulousain s’est imposé devant le nageur suisse Noè Ponti et l’Italien Thomas Ceccon. Seul l’Américain Caeleb Dressel (49 s 28) a nagé plus vite sur la distance.
Le nageur, qui avait fait l’impasse sur le 400 m nage libre, s’est surpassé en papillon et dos. Il portait le bonnet de l’équipe de France des Jeux olympiques floqué du nom de Florent Manaudou, clin d’œil à son aîné et capitaine, qui a confié avoir amorcé une réflexion sur sa retraite au quotidien L’Equipe la veille. « J’ai un peu l’impression d’avoir passé le flambeau à Léon qui le prend bien. Je suis content d’être un peu en retrait », reconnaissait le sextuple médaillé olympique.
Effaçant les records avec régularité, Léon Marchand améliore d’une seconde le temps qui lui avait déjà permis de mettre à jour le record de France (50 s 65) lors de la première étape de cette Coupe du monde petit bassin, le 18 octobre à Shanghaï (Chine). Impérial, le Français de 22 ans s’était adjugé les trois titres du quatre nages (100, 200 et 400 m) de la compétition avant de rééditer la performance à Incheon (Corée du Sud), deuxième étape de la compétition.
Un grand pas vers la victoire au classement général
Le nageur français replongera dès vendredi pour les séries du 100 m nage libre puis sur le 200 m quatre nages où il est le grand favori, comme pour le 400 m quatre nages où il s’alignera samedi 2 novembre, dernier jour de la compétition. A Singapour, un nouveau triplé sur le quatre nages (100, 200 et 400 m) lui tend les bras, ce qui lui assurerait la victoire au classement général des trois étapes de cette Coupe du monde petit bassin (Shanghaï, Incheon, Singapour).
Cette victoire, loin d’être l’objectif principal du quadruple champion olympique de Paris 2024, serait de bon augure avant les championnats du monde en bassin de 25 m, à Budapest, du 10 au 15 décembre. Les enjeux seront tout autres pour celui qui concède « s’amuser » pendant cette tournée asiatique, qualifiée de période de « transition » au retour d’une longue pause post-JO.