INTERNATIONAL – L’accueil a été glacial. Benjamin Netanyahu a pris la parole ce vendredi 26 septembre lors d’un discours très attendu face aux Nations Unies à New York. Son intervention s’inscrivait dans un contexte tendu pour Israël, de plus en plus critiqué en raison de l’offensive meurtrière menée à Gaza.
Depuis jeudi déjà, des manifestations sont organisées à New York – et notamment devant l’hôtel du Premier ministre israélien – afin de dénoncer sa politique. Il a pu constater ce vendredi que l’hémicycle de l’ONU ne lui était pas plus favorable que la rue. Alors qu’il montait à la tribune, un grand nombre de diplomates sont sortis en signe de protestation, comme vous pouvez le voir dans la vidéo ci-dessous.
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C’est sous un mélange d’applaudissements, de huées et de sifflets que Benjamin Netanyahu s’est installé face aux micros. « Silence dans la salle ! S’il vous plaît, silence dans la salle ! », a lancé le président de séance à plusieurs reprises, tandis que le chef d’État israélien se tenait silencieux face à un hémicycle à moitié vide, attendant de pouvoir prendre la parole.
Un État palestinien serait un « suicide national »
Loin de chercher l’apaisement, Benjamin Netanyahu a commencé par étriller la reconnaissance de l’État de Palestine annoncée ces derniers jours par de nombreux pays dont la France, le Royaume-Uni et le Canada, tous membres du G7. Un État palestinien serait un « suicide national », a affirmé le Premier ministre israélien, reprochant à certains d’avoir « cédé » au Hamas et prouvé que « ça paie de tuer des Juifs ».
Il a par ailleurs affirmé clairement que la reconnaissance de la Palestine n’infléchirait pas la politique israélienne. « La soumission honteuse de certains dirigeants au terrorisme palestinien n’oblige en rien Israël, a-t-il cinglé, il n’y aura pas d’État palestinien. » Alors que plusieurs dirigeants – dont Emmanuel Macron – ont évoqué l’Autorité palestinienne comme une interlocutrice légitime, Benjamin Netanyahu l’a accusée d’être « corrompue jusqu’à la moelle ».
Sans surprise, le Benjamin Netanyahu a rejeté en bloc les accusations de génocide à Gaza, qui se font de plus en plus présentes à mesure que les pertes palestiniennes augmentent, à coups de bombardements et de blocus humanitaire. « Israël est accusé de cibler des civils, mais rien n’est moins vrai », a déclaré le Premier ministre israélien, accusant au passage les « médias européens » d’« aval[er] tout cru » la « propagande dégoûtante » du Hamas.
Un discours retransmis aux otages via des haut-parleurs
« Israël doit finir le travail », a insisté Benjamin Netanyahu, assurant que le Hamas « est toujours à Gaza » et « pourrait perpétrer un nouveau 7-Octobre ». Alors que les appels en Israël se multiplient pour un arrêt du conflit permettant de libérer les otages, le chef de l’État hébreu a tenu à leur adresser un mot. « Nous ne vous avons pas oubliés, le peuple d’Israël est avec vous, nous ne nous reposerons pas tant que nous ne vous aurons pas tous ramenés à la maison », a-t-il déclaré.
Ces paroles auraient été retransmises en direct dans l’enclave palestinienne, à l’aide de haut-parleurs mis en place à la frontière avec Gaza et dont l’installation a été couverte par la télévision israélienne, a affirmé Netanyahu à la tribune. Cette séquence consacrée aux otages était aussi un message du Premier ministre à sa propre population, de plus en plus inquiète pour les détenus et critique de sa politique.
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