Le chiffre est rendu public à un moment de fortes tensions autour des économies en santé. Alors que le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) arrive au terme de son marathon parlementaire, et sera soumis au vote solennel des députés, mardi 16 décembre, la Mutualité française dévoile, ce même jour, des données-clés sur les nouveaux tarifs.
En 2026, les cotisations des assurés devraient augmenter de plus de 4 %, en moyenne, selon l’enquête annuelle menée par cette fédération, qui représente 500 mutuelles et environ la moitié du marché des complémentaires santé (avec, aussi, des instituts de prévoyance et des assureurs). Voilà plusieurs années que la tendance haussière se maintient : il y a un an, la Mutualité avait annoncé une hausse de 6 % pour 2025. Elle avait atteint 8 %, l’année précédente. Un record.
L’an prochain, elle devrait donc être moindre, mais toujours soutenue. Dans le détail, cette hausse devrait s’élever à 4,3 % pour les contrats individuels et 4,7 % pour les contrats collectifs. Pour l’expliquer, la Mutualité invoque des dépenses de santé qui « resteront dynamiques », tout en rappelant la nécessité, pour ces organismes, d’être à l’équilibre, « conformément à leurs obligations prudentielles » – autrement dit, de ne pas s’endetter. Dans son communiqué diffusé mardi, la fédération dénonce un projet de budget de la Sécurité sociale « irresponsable » et une enveloppe pour la santé « insincère ».
L’évolution des cotisations est annoncée dans un contexte budgétaire éruptif : l’exécutif a inscrit une taxe de 1 milliard d’euros sur les mutuelles, à l’article 7 du budget de la « Sécu ». Un sujet très débattu par les parlementaires. D’abord rejetée par l’Assemblée nationale en première lecture, avec de nombreux élus, de gauche notamment, dénonçant le risque d’une hausse des cotisations pour les assurés qui en découlerait, la taxe a été rétablie par le Sénat. Avant un dernier retournement : en deuxième lecture, les députés ont changé leur fusil d’épaule, conservant cette « contribution » de 1 milliard d’euros – les socialistes ne s’y opposant pas, cette fois-ci. Les 100 millions d’euros de taxes supplémentaires, qui avaient été envisagés par l’exécutif pour contribuer au financement de la suspension de la réforme des retraites, n’ont finalement pas été retenus dans la version finale du texte.
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