C’est l’épilogue d’une décision politique dont la Corse a le secret et qui bruissait depuis la fin de l’été dans le landerneau nationaliste. Dans un entretien accordé mercredi 17 décembre à France 3 Corse ViaStella, Gilles Simeoni a annoncé qu’il serait tête de liste aux élections municipales de Bastia, ce qui implique de ne pas cumuler et d’abandonner son poste de président de l’exécutif corse qu’il exerce depuis dix ans. « Ça procède d’un choix mûrement réfléchi, partagé par celles et ceux avec qui j’ai analysé la situation », s’est justifié Gilles Simeoni, précisant qu’il serait bien cette fois maire à plein temps.
Le chef de file des autonomistes n’avait pas porté durablement l’écharpe bastiaise. Le 30 mars 2014, à la tête d’une coalition reliant des forces de droite et de gauche, Gilles Simeoni ravissait la citadelle bastiaise (43,34 %) au clan de son rival, Jean Zuccarelli (34,89 %), mais abandonnait son fief un an plus tard, en décembre 2015, après sa victoire aux élections territoriales. Ce retour aux sources municipales de Gilles Simeoni signe l’effacement du maire sortant, le très dévoué Pierre Savelli à qui il a rendu un « hommage » succinct, tout en annonçant que cette décision avait été prise en accord avec l’intéressé.
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