Le comité Nobel norvégien a exhorté mercredi 10 décembre le président vénézuélien Nicolas Maduro à quitter le pouvoir qu’il occupe depuis 2013, en remettant le prix Nobel de la paix attribué à la cheffe d’opposition, Maria Corina Machado, représentée par sa fille pour l’occasion.
« M. Maduro, acceptez les résultats de l’élection et retirez-vous », a lancé le président du comité, Jørgen Watne Frydnes, à l’adresse du président vénézuélien reconduit l’an dernier au terme d’une élection frauduleuse, selon l’opposition.
« Jetez les bases d’une transition pacifique vers la démocratie. Car telle est la volonté du peuple vénézuélien. Maria Corina Machado et l’opposition vénézuélienne ont allumé une flamme qu’aucune torture, aucun mensonge et aucune peur ne pourront éteindre », a-t-il ajouté, sous des applaudissements nourris.
La lauréate absente représentée par sa fille
Le prix Nobel de la paix attribué à l’opposante vénézuélienne a été remis à sa fille Ana Corina Sosa Machado, en l’absence de la lauréate, en route vers Oslo mais qui arrivera après la cérémonie.
« Elle veut vivre dans un Venezuela libre, et elle n’abandonnera jamais cet objectif. C’est pourquoi nous savons tous, et je sais moi-même, qu’elle sera de retour au Venezuela très bientôt », a-t-elle déclaré.
Dans un appel au président du comité Nobel publié juste avant la cérémonie, Mme Machado, qui vit cachée dans son pays, s’est dite « très triste et très désolée » de ne pas pouvoir arriver à temps, précisant toutefois être en chemin.
« Tant de personnes ont risqué leur vie pour que je puisse arriver à Oslo », a-t-elle souligné.
Elle dénonce « le terrorisme d’État »
L’opposante vénézuélienne Maria Corina Machado a dénoncé « le terrorisme d’État » du pouvoir dirigé par Nicolas Maduro et affirmé qu’il fallait être « prêt à se battre pour la liberté », mercredi à Oslo dans son discours d’acceptation du prix Nobel de la paix lu par sa fille.
Évoquant les enlèvements de personnes, les tortures et la chasse aux opposants, Mme Machado a fustigé « des crimes contre l’humanité, documentés par les Nations unies » et « un terrorisme d’État déployé pour étouffer la volonté du peuple ».
« Pour avoir la démocratie, nous devons être prêts à nous battre pour la liberté », a-t-elle ajouté dans ce discours lu par sa fille Ana Corina Sosa Machado, faute d’avoir pu arriver à temps à Oslo pour participer à la cérémonie Nobel.
Article original publié sur BFMTV.com










