Invitée de « Bonjour ! La Matinale de TF1 » ce mardi, la porte-parole du gouvernement assure que la France continuera « le bras de fer » avec les instances européennes sur le projet de traité commercial avec le Mercosur.
En parallèle, la porte-parole du gouvernement souhaite un débat et un vote à l’Assemblée nationale sur ce texte.
Suivez la couverture complète
Agriculture sous tension : la colère gronde de nouveau
Le nœud de la colère. Largement critiqué par les agriculteurs et par la totalité de la classe politique française, l’accord de libre-échange entre l’Union européenne et les pays du Mercosur a toujours de bonnes chances d’être adopté. De quoi raviver les tensions dans l’Hexagone, avec le spectre d’une deuxième forte mobilisation des agriculteurs. « La France continue et continuera à tenir un bras de fer avec Ursula von der Leyen autant que nécessaire parce que cet accord constitue une concurrence déloyale absolument inacceptable. Il n’est pas cohérent sur le plan écologique », martèle la porte-parole du gouvernement Maud Bregeon, invitée de Bonjour ! La Matinale de TF1, ce mardi. « On continuera de tenir la position qui est la nôtre », assure-t-elle.
Il est légitime que l’Assemblée nationale puisse s’exprimer sur la question
Il est légitime que l’Assemblée nationale puisse s’exprimer sur la question
Maud Bregeon
Constatant qu’il existe « aujourd’hui une convergence au sein de la classe politique française » sur la question, la porte-parole du gouvernement souhaite un vote au Parlement pour donner encore plus de poids à cette opposition. « À titre personnel, je souhaite qu’il puisse y avoir un débat à l’Assemblée nationale, suivi d’un vote. Je pense que cela viendra renforcer la position du président de la République et du Premier ministre », met-elle en avant. « Il est légitime que l’Assemblée nationale puisse s’exprimer sur la question. Il y a beaucoup de députés qui sont concernés parce qu’ils ont des agriculteurs dans leurs circonscriptions et, de façon générale, parce que ça concerne l’ensemble des Français », estime-t-elle encore.
À en croire les propos d’Emmanuel Macron , Paris n’est pas seul dans ce combat, quand bien même l’accord commercial est défendu par plusieurs gros pays du Vieux continent, Allemagne et Espagne en tête. « Contrairement à ce que beaucoup pensent, la France n’est pas isolée et plusieurs nous rejoignent », a affirmé le président français, en déplacement à Rio de Janeiro. Il a cité les « Polonais, Autrichiens, Italiens et plusieurs autres en Europe ».
Les agriculteurs poursuivent mardi leur mobilisation dans toute la France. Le mouvement gagne de l’ampleur, avec l’entrée de la Coordination rurale aux côtés de la FNSEA.