- Invité de LCI ce dimanche, le président du comité stratégique des centres E. Leclerc a plaidé pour un vrai débat sur l’accord UE-Mercosur.
- Il dit ne pas comprendre que certains chefs d’entreprise favorables au traité ne le défendent jamais publiquement.
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Dermatose nodulaire, Mercosur : les agriculteurs mobilisés
Pourquoi ceux qui soutiennent l’accord UE-Mercosur, dont la signature a été repoussée cette semaine (nouvelle fenêtre), sont-ils si silencieux ? C’est la question qu’a posée, sans détour, Michel-Édouard Leclerc, invité d’Élisabeth Martichoux ce dimanche 21 décembre sur LCI. « Je ne comprends pas pourquoi les patrons ne viennent pas défendre ce traité, alors qu’en privé, ils trouvent que c’est important de le signer »
, a-t-il lancé. « Il n’y a pas de débat (…), alors qu’un traité doit être porté, expliqué, construit »
, a-t-il poursuivi.
De quoi donner l’impression d’un récit caricatural, selon le patron du géant de la grande distribution, alors que « l’Amérique latine est amoureuse de l’Europe, mais elle entend seulement qu’on pense qu’elle veut nous vendre de la merde »
. Mais est-ce pour autant suffisant pour balayer les critiques (nouvelle fenêtre) sur le non-respect de certaines normes ? « Il n’y a personne dans la vie publique pour dire qu’on peut contrôler les importations »
, regrette-t-il.
Être protecteur, mais aussi « conquérants »
Sans nier les inquiétudes agricoles (nouvelle fenêtre), Michel-Édouard Leclerc plaide pour une stratégie de long terme. « On a plus à gagner en étant conquérants. Un accord ça se construit sur quinze ans »
, avance-t-il. « Si j’étais président, je réunirais les acteurs de l’Amérique du Sud et j’inviterais la distribution à l’Élysée pour signer un accord. »
L’occasion aussi pour le dirigeant de lancer un avertissement. « Je suis étonné de voir les patrons et industriels de la pharmacie, (…) de l’automobile, de l’aéronautique, ne pas aller défendre le Mercosur »
, explique-t-il, mettant en garde qu’en cas de renoncement de l’Europe, « ce seront les Chinois qui iront vendre leurs voitures »
.
>> L’intégralité de l’entretien de Michel-Édouard Leclerc est à retrouver dans la vidéo en tête de cet article.










