POLITIQUE – Un coup de semonce contre le nouveau Premier ministre. Le patron des Républicains, Bruno Retailleau, qui était pourtant favorable à la participation de son parti à l’exécutif de Sébastien Lecornu, a déploré ce dimanche 5 octobre que « la composition du gouvernement ne reflète pas la rupture promise ».
Bruno Retailleau a pourtant été reconduit au sein du nouveau gouvernement, qui compte quatre membres de LR sur 18 ministres nommés dimanche soir.
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« Devant la situation politique créée par cette annonce, je convoque demain matin le comité stratégique des Républicains », une instance qui regroupe les principales personnalités du parti, a-t-il annoncé sur le réseau social X.
Un resserrement autour de Renaissance pas « tout à fait dans l’air du temps »
« En gros, ce n’est pas seulement la question de la place de LR dans le gouvernement qui pose problème, mais les équilibres entre les forces du socle commun. Le resserrement autour de Renaissance ne nous semble pas tout à fait correspondre à l’air du temps… », ont dénoncé des proches de Bruno Retailleau, dans des échanges informels à la presse.
Avant l’annonce du gouvernement, Bruno Retailleau s’était entretenu à Matignon avec Sébastien Lecornu. Une rencontre qui ne s’est « pas très bien passée », d’après ses proches à franceinfo.
En parallèle, les parlementaires LR avaient acté dimanche une participation « exigeante » au gouvernement de Sébastien Lecornu, soutenant « très largement » la position de leur président. Le chef des députés du parti, Laurent Wauquiez, avait pour sa part estimé que les « conditions n’étaient pas réunies pour une participation à l’exécutif », avant de se « rang[er] à l’avis collectif tout en maintenant sa position ». Des divergences internes qui auront une nouvelle occasion de s’exprimer ce lundi matin au cours du comité stratégique convoqué par le patron du parti.
Dans les rangs de l’opposition, cette brouille immédiate entre le ministre de l’Intérieur démissionnaire reconduit et l’ex-ministre des Armées devenu Premier ministre fait en tout cas rire jaune. « Quel cirque ! À peine nommé, Bruno Retailleau menace de quitter le gouvernement ! Les voilà les donneurs de leçons de stabilité et responsabilité blablabla », s’est notamment agacé Jean-Luc Mélenchon sur les réseaux sociaux ce dimanche soir.
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