Bonjour Gigi,
Vous avez très bien résumé la vision du cinéma de Francis Coppola, qui se rêve à la fois en visionnaire, homme d’affaires et de spectacle, producteur, expérimentateur tendant vers le magicien… En fait, je crois que c’est un homme qui est orphelin du système des studios qui avait cours durant la période classique : il a tenté à plusieurs reprises de ressuciter ce mode de production. Sa vision a toujours été mégalomaniaque, a toujours été une lutte avec les éléments, que ce soit la nature, les producteurs, Hollywoodx… Il dit lui-même que réaliser un film consiste à produire du chaos puis à tenter de le maîtriser – bref, c’est Dieu !
Ce que je peux vous dire, c’est que j’ai le sentiment que le numérique lui a peut-être offert cette maîtrise des éléments à un niveau inespéré. Pour la première fois, il a tourné le film sur fond vert, un collaborateur aurait même dit : « Il ne voulait surtout pas faire un film Marvel, mais c’est finalement ce qu’il a fait. »
Je vous invite à lire Le Chemin du pradis – une épopée de Francis Ford Coppola, de Sam Wasson, que vient de traduire et d’éditer Carlotta : c’est un ouvrage absolument passionnant, et indispensable sur Coppola.
Articles Liés
© 2024 Paris Parlez. Tous droits réservés.