C’est un promontoire, sur le rocher de Monaco, qui invite à une plongée futuriste. Depuis le 29 mars, le musée océanographique de la Principauté propose, avec l’exposition « Méditerranée 2050 », un parcours ludique, des jeux interactifs, une odyssée dans un submersible… pour montrer aux visiteurs à quoi ressembleraient les écosystèmes de la Grande Bleue en 2050, et comment les 17 000 espèces qui les peuplent, faune et flore réunies, pourraient s’y épanouir. Mais cela, à condition qu’au moins 30 % de ses espèces maritimes soient protégées. Une utopie, certes, mais assumée. « Une utopie, c’est ce qui n’est pas encore réalisé, souligne Robert Calcagno, directeur de l’Institut océanographique de Monaco. Cela ne signifie pas que c’est irréalisable. »
Cap vers le premier étage du bâtiment de style néo-baroque, face à la mer, fondé en 1889. Si le musée abrite en sous-sol un fameux aquarium, c’est ici un cachalot qui vous accueille, dressé de toute sa hauteur (4 mètres tout de même). En tournant autour de la base de la sculpture, vous découvrirez un aperçu de l’histoire de la Méditerranée : de ses origines géologiques, il y a plus de 30 millions d’années, jusqu’à aujourd’hui, en passant par les premiers peuplements humains sur ses rives. Quelques chiffres soulignent sa fabuleuse biodiversité : si cette mer occupe moins de 1 % de la surface des océans de la planète, elle héberge, respectivement, 7,5 % et 18 % des espèces fauniques et floristiques marines mondiales.
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