- Selon Sébastien Lecornu, le spectre d’une nouvelle dissolution de l’Assemblée nationale s’est éloigné.
- Il estime qu’il existe « une majorité absolue » de députés qui la refusent.
- LCI fait le point.
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Crise politique : fin de mission pour Lecornu, bientôt un nouveau Premier ministre
La France est dans une situation de blocage politique inédite. L’Assemblée nationale pourrait ainsi être dissoute une deuxième fois en deux ans. Toutefois, selon Sébastien Lecornu, le Premier ministre démissionnaire, le spectre d’une nouvelle dissolution s’est éloigné au cours des dernières heures. Il est possible de former un gouvernement qui possède une majorité au Parlement. « Vous avez toujours 210 députés, voire un peu plus, qui veulent une plateforme de stabilité, (…) qui veulent au fond plus ou moins la même chose pour le budget »
, a-t-il estimé au « 20h » de France 2, mercredi 8 octobre. Laura Pouget, journaliste à LCI, fait les comptes.
Actuellement, l’ancien socle commun regroupe 211 députés, à savoir les macronistes, les Démocrates, les Horizons et les LR qui appartiennent au groupe Droite républicaine dans l’Hémicycle. Or, cette « plateforme de stabilité »
est insuffisante pour éviter une censure, car il faut 289 voix pour obtenir la majorité absolue.
« Il y a une majorité absolue qui refuse la dissolution »
, a pourtant affirmé Sébastien Lecornu. Pour ce faire, il s’appuie probablement sur les voix des 69 députés socialistes, des 38 écologistes et des 17 communistes « avec lesquels il existe une ouverture pour ne pas censurer, si
nomination d’un premier ministre de gauche
ou suspension de la réforme des retraites »,
explique Laura Pouget. Si l’on y ajoute le groupe LIOT (le groupe Liberté, indépendants, outre-mer et territoires), composé de 22 membres, cela établit un contingent de 357 députés.
La censure serait donc évitée même si elle est votée par le Rassemblement national (123 membres) et ses alliés ciottistes (15) s’opposent au gouvernement. Et ce, même si La France insoumise (71) vote pour la censure. Cela porterait donc à 209 voix pour la censure et 357 voix contre.
Dans l’hypothèse où un Premier ministre de gauche est nommé et que les Républicains décident de ne pas participer au gouvernement, une majorité est toujours possible (307 voix pour, 259 contre). En cas d’accord, il existe donc bel et bien une mince voie, reste à trouver un terrain d’entente.










