Lors de sa première prise de parole après la censure du gouvernement de Michel Barnier, Marine Le Pen a déclaré que « ce n’est pas de gaieté de cœur » que le RN a « mêlé ses voix » à celles de la gauche pour faire adopter la motion de censure.
« Je ne considère pas que ce soit une victoire » mais « un choix » pour « protéger les Français », a assuré ce mercredi 4 décembre sur TF1 la cheffe des députés RN.
Michel Barnier « n’a pas entendu les oppositions quand il a construit son budget » qui était « toxique pour les Français », a-t-elle ajouté. Emmanuel Macron quant à lui « assumera ses responsabilités, il fera ce que sa raison et sa conscience lui dictent », a encore affirmé Marine Le Pen, estimant que le président est « le grand responsable de la situation actuelle ».
331 députés ont voté pour
L’Assemblée nationale a fait chuter mercredi le gouvernement de Michel Barnier, un geste inédit depuis 1962, qui plonge le pays dans une période de fortes incertitudes politiques et financières, six mois après la dissolution.
Le gouvernement, qui avait engagé sa responsabilité lundi en vertu de l’article 49 alinéa 3 de la Constitution pour faire adopter sans vote le budget de la Sécurité sociale, a été renversé par 331 députés, le Rassemblement national ayant fait le choix de voter la motion de censure déposée par la gauche.
Trois mois seulement après sa nomination, conformément à la Constitution, Michel Barnier devra remettre immédiatement sa démission à Emmanuel Macron, tout juste de retour d’une visite d’État en Arabie saoudite.
Malgré les nombreuses concessions obtenues dans la dernière ligne droite, Marine Le Pen a fustigé mercredi à l’Assemblée la politique proposée par le Premier ministre: « vous n’avez apporté qu’une seule réponse, l’impôt (…) la politique du pire serait de ne pas censurer un tel budget ». Sur TF1 dans la soirée, elle a assuré qu’elle « laissera travailler » le futur Premier ministre pour « co-construire un budget acceptable pour tous »
Article original publié sur BFMTV.com