Interrogé sur l’année écoulée, Thomas Seydoux, conseiller en art moderne et fin observateur du marché de l’art, choisit un adjectif : « Bicéphale. » Car l’ambiance a radicalement basculé entre les deux semestres. Début 2025, les voyants étaient au rouge après trois années de ventes en berne. Les coups de menton commerciaux de Donald Trump et les secousses des conflits internationaux avaient fait plonger les enchères de 8,8 %, selon le rapport publié l’été dernier par Artnet.
Le moral était tout aussi bas dans les galeries – au moins 14 ont baissé le rideau en 2025. D’après un baromètre du Comité professionnel des galeries d’art publié en juillet, 85 % des enseignes françaises se disaient inquiètes pour l’avenir. Même les plus grands ont réduit la voilure – la puissante Pace a fermé son antenne de Hongkong. Sur la foire Art Basel, en juin, les listes de transactions brandies par les exposants omettaient que la majorité des ventes avaient été conclues bien avant le vernissage. Et les moins chanceux se tournaient ostensiblement les pouces.
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