Lors de la semaine écoulée, le nombre de passages aux urgences pour bronchiolite a légèrement augmenté.
L’indicateur en médecine de ville est, lui, resté stable.
Au global, l’évolution de l’épidémie laisse à penser à un retour à la normale, c’est-à-dire à la dynamique d’avant la pandémie de Covid-19.
La situation semble évoluer dans le bon sens. Selon le dernier rapport de Santé publique France , la semaine du 4 au 10 novembre dessine une conjoncture encourageante concernant la bronchiolite. Certes, « une poursuite de l’augmentation des passages aux urgences » a été constatée, mais avec moins d’hospitalisations à l’issue. Dans le détail, chez les enfants de moins de deux ans, 1659 sont passés aux urgences pour bronchiolite lors de cette période.
Cela représente 8,7% des passages aux urgences sur la période pour des patients de cette catégorie d’âge. 458 (27,6%) d’entre eux – presque en totalité des bébés âgés de moins d’un an – ont été hospitalisés. Ces niveaux restent « inférieurs à ceux observés les trois années antérieures à la même période », analyse l’agence sanitaire.
En parallèle, les indicateurs liés à la bronchiolite en médecine de ville se sont stabilisés. Cela peut « être transitoire à la suite des congés scolaires », précise Santé publique France. Parmi les 5299 actes médicaux réalisés par SOS Médecins pour des enfants de moins de 2 ans, 243 actes (4,6%) étaient liés à la bronchiolite.
Au global, « la dynamique actuelle » de l’infection virale aiguë « semble similaire à celle observée à la même période lors des saisons précédant la pandémie » de Covid-19. Les cas de bronchiolites avaient été rares en 2020-2021, dans un contexte marqué par de multiples confinements, avant de rebondir fortement les trois saisons suivantes.
Cette inversion de la tendance peut s’expliquer, en partie, par le déploiement de deux traitements préventifs, le Beyfortus d’AstraZeneca et Sanofi – un anticorps donné directement aux bébés – et l’Abrysvo de Pfizer – un vaccin administré avant la naissance à la femme enceinte. Pour le premier, les études s’accordent à conclure qu’il a limité les hospitalisations de bébés en France lors de sa première utilisation, l’an dernier.
À noter que la situation reste hétérogène sur le plan territorial. L’Île-de-France est la seule région à subir l’épidémie en métropole, mais trois autres – la Bretagne, les Hauts-de-France et désormais la Normandie – ont été placées en situation de pré-épidémie. Par ailleurs, en outre-mer, la Guadeloupe et la Martinique sont passées en stade épidémique depuis fin octobre, tandis que la Guyane est concernée par ce niveau de circulation du virus depuis juillet.