Pour son incontournable Noël mandingue, son socle fondateur depuis sa naissance il y a 36 ans, le festival Africolor convie la griotte Mah Damba. Une chanteuse à la voix sidérante qui oscille depuis toujours entre ses engagements auprès des communautés de la diaspora et sa carrière artistique au-delà des traditions.
Après un mois et demi de réjouissances musicales, de sons tous azimuts, de créations audacieuses, Africolor, en banlieue parisienne, s’apprête à tirer sa révérence. Une 36e édition marquée par une semaine guyanaise, menée tambours battants par les frères Cippe, et un coup de projecteur sur les soleils caribéens.
Le festival a aussi choisi, cette année, de lancer ses « États généraux ». « L’occasion de nous questionner, d’établir un point d’étape, et d’envisager l’avenir, alors que la société change, que les modes d’écoute évoluent, que les styles musicaux se métamorphosent, etc. », explique son directeur, Sébastien Lagrave.
Mais si le festival affiche une perpétuelle réinvention depuis sa naissance en 1989, en échos aux nouvelles vibrations des mondes africains, il y a ce bouquet final, son socle-même, cette institution dont découle tout le reste, qui ne bougera pas : le Noël mandingue, le 24 au soir.
En 2024, le Noël de Mah aura pourtant une saveur particulière, et même par téléphone, on voit ses yeux pétiller. « Là, je serai sur scène, en train de chanter, de fêter avec les gens de ma communauté, et ceux qui sont loin de leur famille. C’est différent… »
Mener une vie juste
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