Certes, Deux Flics à Miami. Mais, à part elle, quelle autre série américaine que Magnum peut se vanter d’avoir incarné avec autant de panache la quintessence des années 1980 ? Cocréée par Donald P. Bellisario et Glen A. Larson, Magnum PI (son titre original, pour private investigator – détective privé) naquit et mourut avec la décennie Reagan. Produite par la branche télé du studio Universal pour la chaîne CBS, elle débuta le 11 décembre 1980 pour s’éteindre définitivement le 1er mai 1988. Et son existence, quasiment synchrone avec les deux mandats du président républicain, l’a inscrite à tout jamais dans les mémoires comme l’emblème d’une Amérique des eighties insouciante, amatrice de belles bagnoles, chemises à fleurs et jolies pépées.
Mais, sous le chrome de la Ferrari rouge, du divertissement et du cadre paradisiaque des aventures du célèbre privé d’Hawaï palpite un cœur monumental auquel il faudra bien rendre hommage un jour ou l’autre. Parce que non contente d’être infiniment plus riche que ne le laissent penser les souvenirs certes bienveillants (et pertinents) du grand public, Magnum a aussi réussi son évolution sur la longueur. Et mieux encore : elle n’a pas raté ses adieux, dans un ultime épisode fabuleux où les destins du héros et de ses amis – le majordome Higgins, le pilote d’hélico Terry et le boss du club King Kamehameha, Rick – furent bouclés de main de maître par les scénaristes au terme de huit saisons. Une qualité rarissime en télé.
Rouvr […] Lire la suite