mercredi, mai 8

Plus des deux tiers des ingrédients composant les produits alimentaires transformés contiennent peu d’information sur l’origine, selon une enquête de l’UFC-Que Choisir.
C’est pour les céréales et les légumes que ce manque est le plus marqué, pointe l’association.
Cette dernière appelle à rendre obligatoire un indicateur d’origine.

« L’opacité règne sur leur origine ». Deux tiers des ingrédients composant les produits alimentaires transformés pour lesquels les fabricants agro-industriels ne donnent que peu d’information sur l’origine, qui cite notamment l’exemple des sandwichs ou des raviolis en boîte. 

Plus en détail, cela vaut « pour 69% des ingrédients que nous avons examinés », dénonce l’association de consommateurs, qui a disséqué au total 243 aliments transformés issus de 14 grandes marques nationales et de distributeurs, des plats tout préparés aux conserves en passant par les salades. Selon elle, 47% des ingrédients « n’ont aucune origine mentionnée » et 22% une « origine purement générique avec des mentions floues », comme « origine UE ou non UE ». 

Légumes et céréales particulièrement concernés

Selon l’association, qui s’est focalisée sur les principaux ingrédients représentant une part significative de l’aliment fini, « c’est pour les céréales et les légumes, catégorie d’aliment n’ayant jamais fait l’objet d’une obligation d’étiquetage, que le manque d’information est le plus marqué avec 84% d’ingrédients sans origine précise mentionnée, suivie par la volaille (64%), le porc (38%) et le bœuf (32%). »

L’UFC-Que choisir note que ce manque d’informations « n’est pas du, comme le prétendent certains industriels, à une variabilité inévitable des provenances d’ingrédients mais bien à des politiques d’approvisionnement propres à chaque marque ». La marque Marie, par exemple, est capable de préciser l’origine pour « plus de 8 ingrédients sur 10 pour les plats préparés » de l’échantillon, quand Fleury Michon ne le fait que pour moins de 20% des ingrédients. Autre exemple : « Bonduelle communique la provenance précise pour de 7 légumes sur 10, Cassegrain ne le fait que pour près d’un légume sur 10 ».

Si le gouvernement a pour rappel annoncé fin février vouloir créer un indicateur d’origine des produits alimentaires, qui sera nommée « Origine Info » et doit se faire sur la base du volontariat, l’UFC-Que Choisir, estime que ce dernier « sera sans effet s’il reste volontaire ». 

L’association assure que le règlement européen sur l’étiquetage des aliments permet de « rendre obligatoire l’Origine-info ». Elle appelle en outre à ce que l’affichage de l’origine des ingrédients concerne aussi la restauration hors foyer, notamment les grandes chaînes.


A. LG avec AFP

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