L’Olympique lyonnais (OL) a atteint son « principal objectif », selon son entraîneur, Paulo Fonseca, en s’assurant de disputer au moins les barrages de Ligue Europa, grâce à un nouveau succès, jeudi 11 décembre, en phase de groupes.
L’OL occupe même la première place du classement avec cinq victoires et 15 points – un total égal à celui de la saison dernière sur huit matchs – après avoir battu les Néerlandais de Go Ahead Eagles (2-1), au Groupama Stadium, au terme d’un match de faible intensité de la 6e journée. Les Lyonnais n’ont perdu que sur le terrain du Betis Séville (2-0), lors de la 4e journée.
Jeudi, les Rhodaniens, avec une animation offensive très collective, ont dominé sans partage un adversaire assez faible. Ils ont rapidement ouvert la marque grâce au Portugais Afonso Moreira qui a converti une passe de l’Anglais Tyler Morton, dès la 4e minute. Go Ahead a égalisé en profitant d’une maladresse sur phase de l’OL, Corentin Tolisso effectuant un mauvais contrôle sur une relance trop forte adressée par le gardien Rémy Descamps dont Milan Smit a profité (6e). Mais Lyon a rapidement repris l’avantage avec un but du Tchèque Pavel Sulc qui a repris victorieusement un ballon repoussé par le gardien Jari De Busser après un tir d’Ainsley Maitland-Niles (11e). L’OL aurait pu ajouter un troisième but dans la foulée avec un tir de l’Uruguayen Martin Satriano, heurtant le poteau.
En seconde période, les Lyonnais ont conservé la possession du ballon en développant quelques bonnes offensives mais sans réussite à l’image d’un tir envoyé sur la barre par Corentin Tolisso (90e) ou alors de la tentative de Moussa Niakhaté repoussée sur la ligne par Joris Kramer alors que le gardien était battu (90 + 2).
Sécuriser au minimum les barrages en assurant une place dans les 24 premiers (sur 36) est « une première étape dont on peut être satisfait », a commenté Paulo Fonseca. « Mais nous voulons terminer dans les huit premiers » pour atteindre directement les huitièmes de finale, a ajouté le technicien portugais A deux journées de la fin, Lyon partage la tête du classement avec les Danois de Midtjylland et les Anglais d’Aston Villa, victorieux respectivement de Genk (1-0) et à Bâle (2-1).
Lille craque en infériorité numérique
De son côté, Lille (LOSC) a manqué l’occasion de s’inviter dans le top 8 de cette Ligue Europa en cédant en infériorité numérique face aux Young Boys de Berne (1-0), plombé par l’expulsion d’Ayyoub Bouaddi en première période. Les hommes de Bruno Genesio ont dominé la première demi-heure mais sur une offensive bernoise, l’international espoir de 18 ans a ceinturé Alan Virginius dans la surface (33e), récoltant un carton rouge. Le gardien lillois, Berke Özer, a par deux fois sauvé les siens, en se couchant sur le penalty trop écrasé de Chris Bedia avant de repousser la reprise à bout portant de Virginius.
Offensivement, Olivier Giroud n’a pas suffisamment appuyé sa talonnade en seconde période pour marquer, Romain Perraud a dévissé son tir sur une belle contre-attaque, et le LOSC a fini par craquer sur une chevauchée à gauche de Virginius, reprise au premier poteau par Darian Males (61e).
Plusieurs centaines de supporters lillois avaient fait le déplacement dans la capitale suisse, alors que la rencontre n’était pas retransmise en France en raison de la présence sur le maillot bernois d’un sponsor dont la publicité est interdite par la législation française.
Avec ce troisième revers en six rencontres européennes, les Dogues chutent de la 11e à la 16e position, avec 9 points, tandis que les Young Boys (19e) s’offrent la première victoire de leur histoire face à un club français.
Huitième revers de suite pour Nice
Tout en bas de classement, l’OGC Nice est officiellement éliminé de la Ligue Europa après sa nouvelle défaite contre Braga (0-1), la huitième consécutive toutes compétitions confondues, ce qui constitue un nouveau triste record dans l’histoire d’un club où rien ne va plus. Dernier avec zéro point (six défaites en six journées), Nice a aussi allongé sa série catastrophique en Coupe d’Europe avec une 18e rencontre sans victoire.
Alors que l’appel au boycott par les supporteurs a été largement suivi puisque l’Allianz Riviera ne comptait pas plus de 4 000 spectateurs (contre les 12 169 annoncés par le club), les Aiglons n’ont rien offert pour « recoller les morceaux », comme l’avait demandé le président Fabrice Bocquet dimanche soir.
Avec en tête le déplacement à venir en Ligue 1 à Lens, l’entraîneur niçois, Franck Haise, avait décidé de préserver de nombreux joueurs. Et la première période a été catastrophique. Avec 133 passes effectuées en quarante-cinq minutes, soit trois fois moins que les Portugais, avec 32 % de possession, l’équipe azuréenne, amorphe, a été dominée à tous les niveaux.
Encore une fois cette saison, c’est Melvin Bard, capitaine désorienté, qui a été à l’origine du but encaissé. Il a relancé directement sur Bright Arrey-Mbi, qui a développé une action d’école, conclue par Victor (28e).
Après la pause, les Niçois ont été plus combatifs. Mais ni Kevin Carlos (53e), ni Isak Jansson (59e) n’ont été assez précis. Les entrées de Mendy, Clauss, sifflé à chaque prise de balle, Diop, Vanhoutte et Cho n’y ont rien changé. Comme un symbole, ce dernier, seul à dix mètres des buts adverses, a trouvé le moyen de frapper quatre mètres au-dessus (82e). Sorti sans gloire en Ligue Europa, désormais, Nice doit assurer son maintien en Ligue 1.
Strasbourg sans trembler
Enfin, en Ligue Conférence, Strasbourg, avec une équipe remaniée, a ramené jeudi d’Aberdeen un nouveau succès européen (1-0) synonyme de première place et de qualification pour les huitièmes de finale avant même l’ultime journée. Mal en point en Ligue 1 après trois revers d’affilée, les Alsaciens ont fait le plein dans le nord-est de l’Ecosse pour porter leur total à 13 unités.
L’entraîneur Liam Rosenior avait aligné une équipe remaniée au coup d’envoi, par contrainte (forfait d’Emmanuel Emegha et d’Abdoul Ouattara) et pour ménager ses troupes avant la réception de Lorient, dimanche en Ligue 1. Cela a permis notamment à Martial Godo, 22 ans, de s’illustrer en marquant (35e, 1-0), en contraignant le gardien adverse à de beaux arrêts ensuite (53e, 57e) et en obtenant un penalty, manqué par Ismaël Doukouré (72e).
Le succès du Racing s’est écrit aussi grâce au gardien Mike Penders, impérial sur une tête de Mats Knoester (40e) et devant Marko Lazetic (52e), alors que les « Dons » d’Aberdeen, avec deux points seulement, sont dorénavant éliminés.
Les Strasbourgeois termineront la phase de ligue la semaine prochaine à la Meinau contre les Islandais de Breidablik sans aucune pression, si ce n’est celle d’entretenir la belle histoire européenne.








