La volonté française et européenne d’augmenter rapidement et massivement les dépenses militaires n’effraie pas les industriels, petits et grands, qui connaissent depuis trois ans une hausse importante des commandes. France 24 s’est rendu auprès de trois entreprises bien différentes qui fabriquent des drones, des radars ou encore des vêtements tactiques.
À Limours, dans l’Essonne, à une grosse demi-heure de Paris, le groupe Thalès, dont l’État français détient 26 % des actions, fabrique ses radars militaires, un secteur dans lequel il est l’un des leaders mondiaux.
« Celui-ci, c’est le Ground Master 400, un radar de surveillance aérienne capable de détecter tous les objets en vol (avions, missiles, drones) qui peuvent se situer dans une bulle de 500 km de rayon. Celui-ci, c’est un Ground Fire, un radar de défense aérienne associé aux systèmes d’armes qui utilisent des missiles Aster pour former le SAMP/T », présente avec pédagogie Éric Marceau, le responsable stratégie des radars de surface de la société, qui emploie 83 000 personnes dans 68 pays et se classe dans le top 20 des fabricants d’armes dans le monde.
Le SAMP/T, c’est le « système sol-air moyenne portée/terrestre », une batterie de défense antimissile du consortium européen MBDA, concurrente du Patriot commercialisé par la firme américaine Raytheon.
En trois ans, Thalès a triplé ses capacités de production. « Cette année, on a multiplié par trois la cadence. Le cycle de fabrication d’un radar, qui était de 60 jours il y a deux ans, est passé à 20 jours », explique Éric Marceau.
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