780.00 foyers en Bretagne ont été privés d’électricité l’année dernière, suite au passage de la tempête Ciarán.
Pour adapter la région à de tels événements climatiques, Enedis a entrepris de nombreux travaux.
Le but : renforcer le réseau électrique pour prévenir toute coupure, quelle que soit la météo.
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Tempêtes, orages, inondations… la météo s’emballe en France
Face aux catastrophes climatiques de plus en plus violentes, l’adaptation est nécessaire. Un an après le passage de la tempête Ciarán , avec des vents qui ont soufflé à plus de 200 km/h , privant d’électricité 780.000 foyers en Bretagne , Enedis a décidé d’entreprendre plusieurs modifications sur son réseau électrique.
Une politique accélérée avec la tempête
Une partie des câbles sont donc enterrés, comme c’est le cas près de Quimper, où une équipe de TF1 s’est rendue. « On va reconnecter le réseau souterrain à l’ancien câble qui alimente le réseau aérien. Et là, tout sera enfoui pour fiabiliser le réseau et prévenir en cas de tempête, comme on a connu l’année dernière », montre Thomas Le Fur, qui supervise les travaux.
Si cette politique était déjà menée avant même la tempête Ciarán, l’événement a accéléré les chantiers. « On a des politiques d’enfouissement qui nous permettaient, sur les cinq ans à venir, d’enfouir 400 km [de lignes électriques]. Le projet Reconstruction Bretagne vient en rajouter 700, donc ça fera 1100 km au total qui seront enfouies à horizon de cinq ans grâce à ce projet », explique Pierre-Olivier Courtois, chargé de la reconstruction du réseau en Bretagne.
En priorité, sont enterrées les lignes à proximité de zones boisées, considérées comme les plus à risque . Et lorsque l’enfouissement n’est pas possible, les fils trop fins et trop fragiles sont remplacés par de plus robustes. « Les fils torsadés sont plus résistants puisqu’ils sont protégés, ils sont entourés d’une gaine noire. Le courant peut encore continuer de fonctionner. Même si le câble peut tomber à terre, les clients ont encore du courant le temps jusqu’à ce que nous, on vienne réparer et remettre le câble en fonction », décrit Jérôme Dos Santos, chef de l’agence ingénierie au sein du réseau Bretagne.
Autre mesure avant l’hiver, les reconnaissances à l’aide de drones se multiplient. Grâce à l’intelligence artificielle, les anomalies sont détectées et peuvent ensuite être réparées par les agents d’Enedis. La Bretagne fait ainsi office de laboratoire expérimental pour la société. Le gestionnaire des réseaux devra néanmoins aussi s’adapter aux phénomènes climatiques comme les inondations ou les canicules, dont la violence est aggravée par le réchauffement climatique, d’origine humaine. À l’échelle nationale, un milliard d’euros est investi chaque année.