Certains artistes sont indissociables d’une technique, voire d’un matériau. Andy Warhol et la sérigraphie, Dan Flavin et les néons, Michelangelo Pistoletto et les miroirs… Thomas Hirschhorn aime le carton. Le plus banal possible, celui utilisé pour les déménagements. Il apprécie également le ruban adhésif. Voilà plusieurs décennies que les œuvres du plasticien suisse, âgé de 67 ans et installé en France depuis plus de quarante ans, sont instantanément reconnaissables grâce à cet aspect précaire.
En 2014, il transformait le Palais de Tokyo, à Paris, en un espace éphémère, construit de pneus, de cartons déchirés, et dans lequel étaient organisées performances et conférences. Il a également rendu hommage, à travers ses installations, à des figures de la pensée critique, comme Gilles Deleuze, Antonio Gramsci et Michel Foucault. Il a imaginé des sculptures qui déstabilisent les visiteurs. « Qualité = non ! Énergie = oui ! », a-t-il coutume de dire.
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