Des dizaines de milliers d’Argentins, au premier rang desquels les étudiants, manifestaient ce mardi 23 avril contre l’austérité du gouvernement ultralibéral de Javier Milei, en « défense de l’université publique gratuite ». Cette marche soutenue par l’opposition a été qualifiée de « politique » par l’exécutif.
Des étudiants, parents, enseignants, agents d’université, mais aussi des syndicats et membres de partis d’opposition, ont paralysé dans l’après-midi le centre de Buenos Aires, aux abords du Parlement, avant de rallier la place de Mai, siège de la présidence de Javier Milei. D’autres rassemblements étaient prévus en province, mobilisant la soixantaine d’universités publiques du pays, auxquelles se sont joints des instituts privés.
Ce pourrait être la mobilisation la plus importante depuis l’élection du nouveau chef de l’État. Des rassemblements sont prévus à travers tout le pays, surtout parce que l’université publique et gratuite est un marqueur identitaire et une fierté pour une grande majorité d’Argentins, quelles que soient leurs opinions politiques, rapporte notre correspondant à Buenos Aires présent dans la manifestation, Théo Conscience.
La faculté des sciences exactes de l’UBA, qui forma notamment le Nobel de médecine et physiologie 1984 Cesar Milstein, a ainsi mis en place un décompte en ligne jusqu’au jour où son budget 2024 sera épuisé. Mardi, à l’heure de la manifestation, il lui restait 37 jours, neuf heures, quinze minutes.
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