Gardez-moi de mes ennemis. Mes amis, je m’en charge… Après avoir gagné la confiance du Parti socialiste (PS), Sébastien Lecornu est désormais engagé dans un affrontement avec un ancien complice et supposé soutien, Edouard Philippe. Au point de bousculer son agenda, jeudi 4 décembre, pour passer la journée au banc et faire monter la pression, dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale, sur le risque encouru par un rejet du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS). « Le PLFSS est un acte de responsabilité nationale, pas un terrain de posture politique », a asséné le premier ministre, dans une ambiance à couteaux tirés tout au long des débats.
Edouard Philippe a mis le feu aux poudres, mardi matin, à l’issue d’un bureau politique et d’une réunion des députés de son parti, Horizons, dans une ambiance éruptive. En l’état, « on ne peut pas voter pour », a décrété l’ancien chef du gouvernement, après avoir sondé ses troupes, remontées contre la « dérive » constatée durant l’examen des textes budgétaires.
Voilà plusieurs jours que les cadres et élus philippistes assumaient d’osciller entre la tentation d’un vote contre ou d’une abstention, lors du scrutin final du 9 décembre. La déclaration du candidat à l’élection présidentielle, qui a opportunément fuité par voie de presse, a pris les allures d’un coup de pression directement orienté contre Sébastien Lecornu.
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