- Depuis 2006, le célèbre aquarium situé au Trocadéro organise des cocktails et soirées en présence de ses pensionnaires.
- Une utilisation qui contrevient au code de l’environnement qui interdit la présence d’animaux dans les discothèques depuis 2021.
- Devant le refus de la police d’intervenir, l’association Sea Shepherd a saisi le tribunal administratif qui vient de lui donner raison.
Les soirées dansantes devant poissons, méduses et requins qui ondulent dans le grand bassin de l’Aquarium de Paris, c’est fini ! Saisi par la célèbre association de défense de l’environnement Sea Shepherd, le tribunal administratif a enjoint ce jeudi au préfet de police d’y mettre un terme, au nom du bien-être animal.
Construit en 1878, l’Aquarium de Paris est l’un des plus anciens au monde. Fermé en 1985 par la Ville de Paris pour raison de vétusté, il a été repris par une société privée qui l’a rouvert en 2006. Depuis, il loue régulièrement ses quelques 3.500 m2 sous terre pour des cocktails, des séminaires ou encore des soirées dansantes durant lesquelles les visiteurs peuvent admirer ses quelques 35 requins et 8.000 poissons.
Aquarium ou discothèque ?
En 2023, Sea Shepherd avait demandé au préfet de police »« de faire usage de ses pouvoirs de police
» afin de faire cesser ces événements en vertu du code de l’environnement qui, depuis 2021, interdit « de présenter des animaux domestiques ou non domestiques en discothèque »
. Sans réponse du préfet de police, Sea Shepherd a donc saisi le tribunal administratif.
« Lorsque des événements destinés principalement à la diffusion de musique et à la danse y étaient organisés, l’Aquarium de Paris devait être qualifié de discothèque »
, lieu où la présence d’animaux est « interdite, sans qu’aucun aménagement ou exception ne puisse être autorisé »
, précise le tribunal dans un communiqué.
La juridiction a enjoint au préfet de police « de prendre toute mesure pour que l’Aquarium respecte cette interdiction, et, à défaut, d’ordonner sa fermeture »
. Le tribunal a en outre jugé « illégal »
le refus du préfet de police de donner suite à la demande de l’association.






